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Contribution : Le mythe du petit monsieur s’effrite (Par Bassirou Niang)

Contribution : Le mythe du petit monsieur s’effrite (Par Bassirou Niang) Spécial

Brutalement sortie des méandres de l’administration centrale, une bande d’amis avait décidé  de renverser le système.  Ils sont moulés par le ‘’système’’,  qui les a façonnés et comme dans le mythe de Sisyphe, il faut tuer le père pour épouser la mère. Le mouvement pastéfien né dans l’opportunisme et enfanté par la violence n’avait qu’un discours articulé autour du triptyque : Mensonge,  révélation et violence verbal.  

 

Malheureusement,  c’était mince comme doctrine, car aucune religion,  aucune culture  n’admet le mensonge. Et, j’aime rappeler cette pensée de Confucius : «seuls les fous pensent qu’entre le vice et la vertu, ce n’est qu’une question d’opinion». Une personnalité qui souhaite nous diriger et n’à comme source que Google et autres moteurs de recherche est tout sauf  sérieux.

 

 L’attaque contre le Ministre du tourisme,  il  l’a appris à ses dépens, que les gens ne réagissaient pas pour deux raisons. La première, c’est que tout le monde n’est pas comme lui, et pour beaucoup, le sens du secret professionnel  signifie quelque chose. C’est-à-dire la base d’une administration  sérieuse. Si on se mettait à  déballer, il est clair que la charpente de la nation va s’écrouler. La deuxième raison est simplement attachée à l’éducation de ses adversaires. 

 

La valeur de kersa est profondément vécue par beaucoup de Sénégalais. Jouer au  Zorro avec des mensonges qu’il a du mal à assumer montre simplement que cette  bande avait une mission autre que l’épanouissement des Sénégalais, surtout de la jeunesse. L’autre angle d’analyse repose sur le renversement de perspective. En effet, les grèves dans le secteur de l’éducation, combinées aux effets des réseaux sociaux, ont fait que la plupart des jeunes ne sont pas préparés à recevoir une information, à l’analyser et à le comprendre l’essentiel.  Autrement dit, le doute sceptique est le parent pauvre chez la génération actuelle.  

 

Il faut nécessairement renforcer le service civique national pour ne pas dire qu’il faut ramener le service militaire, afin que cette jeunesse comprenne le sens de la nation et de la citoyenneté. Le mythe du petit monsieur va sans doute disparaître comme du beurre au soleil. Le mensonge et l’affabulation ne sauraient être un programme politique.

 

Dr Bassirou NIANG

 

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