Plus on s’achemine vers la date véridique du 25 février 2024, mais, moins on se rend compte que Macky et les différents candidats à la candidature pour la présidentielle font quotidiennement les choux gras de la presse et alimentent les débats dans les Grand-Place ou autres lieux de rencontre. On se demande même si ce n’est pas une stratégie d’endormissement des leaders de l’opposition qui semblent tous plonger dans un sommeil profond depuis un certain temps.

On aura tout vu avec les politiciens, surtout ceux du pouvoir qui semblent, avec les enjeux qu’impose le prochain scrutin présidentiel, multiplier les artifices pour prolonger leur règne. Rien n’est de trop pour arriver à se faire réélire, du moins à faire gagner le candidat investi par le Président Sall. Mais le constat général est que d’aucuns n’ont pas manqué de quitter le navire beige-marron pour aller voguer seul, et d’autres carrément en dissidence. Ce désordre politique noté dans les rangs de la coalition présidentielle, résulte-t-il d’un fait concerté ou est-ce simplement le résultat d’une mauvaise organisation, avec de nouveaux appétits qui naissent suite au départ annoncé du seul chef à bord ? Dans tous les cas, l’on ne sent, n’entend et ne voit que les camarades de Macky Sall dans les médias avec des conférences de presse récurrentes, des motions de soutiens à un tel, des appels à l’unité, etc.

De l’autre côté, aucune ombre d’un leader de l’opposition, aucune activité planifiée si ce n’est la plateforme F24, dont les demandes de manifestation sont systématiquement interdites sous le prétexte d’un risque de trouble à l’ordre public, et/ou d’entrave à la libre circulation des biens et des personnes. Au même moment, il y a une sorte d’actions concertées pour dominer l’espace politique avec des candidatures annoncées ça et là, après le choix du Pm pour, disent-ils, continuer l’œuvre titanesque du Président sortant dans sa vision d’un Plan Sénégal Emergent qui en est à sa troisième partie, ils parlent de Pap3A.

En effet, après Ali Ngouille Ndiaye, le premier à frapper la porte pour manifester sa supposée colère après que Amadou Ba lui est préféré pour représenter Benno à la prochaine échéance électorale, c’est au tour du désormais ex Dg de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), Mame Boye Diao qui, avec fracas, dans une déclaration à la presse retentissante, a voulu se frayer un chemin pour atteindre le graal, contre vents et marées, sans se soucier qu’il va constituer l’ennemi numéro Un de son bienfaiteur Macky Sall. L’épisode Abdoulaye Daouda Diallo a clos l’affaire dite des candidatures multiples, mais la suite a montré qu’on n’est pas loin d’un film tout fait, ou juste une stratégie pour leurrer l’opposition et d’occuper le terrain politique, les médias, et les débats qui ne tournent qu’autour des potentiels fils de Benno.