On assiste, chez les acteurs politiques de la mouvance présidentielle, à une nouvelle forme de transactions commerciales de la colère. Ils ont, en effet, réussi à transformer, sur l’échiquier politique local, l’ire de la population en une monnaie interchangeable.

Les combinaisons se multiplient et les écuries changent de visage au gré des humeurs et des odeurs de billets de banque. Pour un acteur politique réfléchi, et qui veut la transformation positive du terroir,  c’est une véritable souffrance. Pour Dr Bassirou Niang, Président Rassemblement National Sénégalais, «les banquiers de la colère utilisent des ‘’fédayins locaux’’ qui s’activent dans les réseaux sociaux pour répandre une haine inutile.  Ils oublient véritablement les vrais enjeux. La population elle-même suit le rythme et se retrouve piégée dans une foire aux colères stériles».

 La politique, poursuit Dr Niang, «c’est tout autre chose. Il s’agit de changer nos conditions dans les domaines de l’éducation,  la santé,  les infrastructures,  l’industrialisation et surtout apporter des réponses aux problèmes de cette jeunesse désespérée». Mais, ajoute encore le Président du Rassemblement National Sénégalais (RNS), «comme à la loterie nationale, on infantilise tout le monde avec des couplés placés A, B, …Z.  Les fédayins du net en font leurs sujets favoris pendant des semaines, avant que les banquiers de la colère ne sortent un autre produit».

Il est temps et vraiment temps, préconise Dr Bassirou Niang, «qu’après les deux ans de médiocrité et de propagande (en parlant projets),  on évoque des idées novatrices.  «Le problème de la Région est d’abord le renouvellement du leadership local. Il nous faut, sans doute, combattre ces banquiers du mal pour réinventer du nouveau. Il y a trop de haine dans les cœurs, et la haine ne peut être que destructrice».