Dans un contexte marqué par l’aggravation des risques de voir le Sénégal, ce pays qui nous est si cher, qui nous a tant donné, basculer dans l’abîme. C’est l’avis de Mamadou Lamine Massaly qui a jeté l’éponge concernant le poste de PCA qu’il occupait jusqu’ici. Son but est juste de faire face à ce régime qu’il qualifie de dictateur. Son texte in extenso.
«Comme vous le savez, le 24 mars 2024, le peuple souverain a décidé de tracer une nouvelle trajectoire, en signant une troisième alternance politique et démocratique, portant du coup au pouvoir une nouvelle équipe, cristallisant tous les espoirs, notamment ceux de la jeunesse.
Mais malheureusement, force est de constater, que tous ces espoirs ont été trahis, pour la simple raison qu’en lieu et place d’un programme alternatif, les porteurs de ce que les tenants du pouvoir appellent pompeusement le PROJET, n’ont vendu aux Sénégalais, notamment à la jeunesse, que du toc, de la tromperie pure et dure, du saupoudrage et de la tartufferie. C’est dire en réalité, que ce PROJET n’existe que dans l’imagination fertile des vendeurs de chimères et d’illusions.
La seule arme d’une autorité à la tête vide, aux ambitions limitées, c’est d’insulter la Justice et les Institutions de la République, dont l’Assemblée Nationale. Le Sénégal est assurément dans une mauvaise pente, comme en témoigne la situation catastrophique que vivent les marchands ambulants, les commerçants, les meuniers, les conducteurs de moto Jakarta, les transporteurs, les paysans qui n’ont reçu que des semences inopérantes. Notre intime et profonde conviction est que laisser faire, c’est être acteur de cette mascarade et se taire, c’est être complice.
C’est la raison pour laquelle, j’ai décidé de démissionner du poste de Président du Conseil d’Administration de l’Office National de Formation Professionnelle (ONFP), pour désormais faire face aux complots ourdis par le régime actuel, sur le dos des Sénégalais. Je me fais d’ailleurs l’agréable devoir de remercier très profondément le Président Macky Sall, qui m’avait nommé à ce poste le 30 novembre 2022.
L’heure de la grande mobilisation a sonné, pour défendre ce pays et la République, qui risquent d’être vendangés. Le refus du Premier Ministre de se livrer à l’exercice constitutionnel de Déclaration de Politique Générale (DPG) devant la représentation nationale en est une parfaite illustration. Mais que tout le monde sache que le Sénégal n’est pas le titre foncier d’un groupe d’hommes courts, aux idées très courtes. C’est aussi le moment pour l’opposition de former un seul bloc autour de l’essentiel, pour faire face aux errements de ce régime.
Les Sénégalais ont trop laissé faire, mais nous allons nous dresser contre tous les pyromanes, d’où qu’ils viennent. Aux paysans, jakartamen, marchands ambulants, aux travailleurs des collectivités territoriales, à toutes les couches sociales désabusés, je suis totalement à votre disposition, pour barrer la route aux politiciens aventuriers. C’est un combat politique de salubrité publique et l’avenir de ce pays en vaut la chandelle. N’est-ce-pas vous Ousmane Sonko qui disait ceci : ‘’Les Sénégalais doivent arrêter de donner un chèque en blanc aux dirigeants. La souveraineté appartient au peuple qui la délègue….’’ »