La situation économique du pays pose un grand problème, avec un faux taux de croissance annoncé par les autorités, et démenti par la suite par l’Uemoa. Ce mensonge a fait sortir le leader du parti Disso de ses gonds qui n’a pas manqué de le souligner et de le regretter lors de la réunion de son comité directeur. Devant une telle situation, Dr Ibn Taimya Sylla craint pour le peuple qui va encore, selon lui, vivre les affres d’une mauvaise gestion qu’il impute au Président Sall. Pour éviter aux sénégalais des lendemains incertains, M. Sylla, ingénieur informaticien de son état décide de se présenter lors de la présidentielle de 2024 afin de dégager l’actuel régime qui cache mal qu’il est aux abois.
La réunion du comité directeur de Disso était riche en déballages. Pour les partisans de Dr Ibn Taimya Sylla, « il faut craindre le pire si jusqu’à présent Macky reste encore à la tête de ce pays. En effet, sur le plan économique, à la suite de la publication des statistiques de l’Uemoa qui contredisent carrément le gouvernement en dévoilant des chiffres en deçà de ce qu’on nous avait annoncé, il est temps que le sénégalais moyen comprenne enfin que joindre les deux bouts relève d’une utopie. Maintenant que le taux de croissance de 7% annoncé est revu à la baisse, cela explique pourquoi le front social est en ébullition, et en conséquence, les sénégalais risquent gros pour leur avenir. Pire encore, en indiquant qu’on ne va jamais augmenter le coût de l’électricité, ce qui, du reste, est un grand mensonge sur leur dos, l’Etat a fini de montrer qu’il manque de respect aux administrés, et fait preuve d’une irresponsabilité incompréhensible », a ainsi réagi le leader de Disso. Listant toujours les griefs à l’encontre du régime de Macky Sall, l’ingénieur informaticien fait remarquer que l’Etat n’a pas tenu un langage de vérité et cela depuis longtemps déjà. « Vouloir dire qu’on ne va jamais augmenter le coût de l’électricité alors qu’on maitrise pas les coûts de production du pétrole, cela laisse un sentiment de dépit. Les sénégalais doivent se méfier des politiciens ». Evoquant le changement de monnaie, le leader de Disso rappelle qu’ «on était d’accord sur le fait qu’on devait faire un grand pas vers la bonne direction. Nous sommes encore loin de la souveraineté monétaire que nous voulons pour le Sénégal, l’Afrique et la Cedeao, certes, mais, il faut se féliciter du rapatriement du compte d’opération de la France vers l’Uemoa. Du coup, il ne faut pas se leurrer, car, nous devons éliminer cette parité fixe entre l’Eco et l’euro. C’est cette parité qui agit négativement sur notre balance commerciale. Nous allons donc nous battre pour avoir une indépendance financière vis- à-vis de la France, et c’est un travail à faire en amont comme en aval », préconise le leader du mouvement pour l’émergence économique et le développement.
Youssouf NDIONGUE