Le Sénégal est-il dans un régime nazi ? Pour Yoro Dia, ancien ministre porte-parole de la présidence de la République, la question ne se pose plus. Il en est convaincu. Lors de son passage à l’émission «Le Grand jury» hier, il a détaillé sa pensée.
Par Malick GAYE – Yoro Dia a comparé le régime de Diomaye à celui du Führer allemand ! «Je compare toujours le projet Pastef au projet nazi : populisme, coup d’Etat raté, prison, élection, pouvoir», a affirmé l’ancien ministre, porte-parole de la présidence de la République. «Hitler a dit qu’il veut supprimer la démocratie et instaurer un gouvernement sans presse. C’est ce que Pastef a fait. Et après la presse, Hitler s’est attelé à terroriser les magistrats. Pour imposer un régime totalitaire. Pastef serait dans la même logique», a déclaré, hier, Yoro Dia, lors de son passage au «Grand jury» de la Rfm.
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Selon le non moins docteur en communication, la presse a été le tremplin de Pastef pour accéder au pouvoir. «Aujourd’hui, la presse est le dernier rempart pour les Patriotes (…) Dans une démocratie, la presse n’est qu’un facteur, et on ne doit pas tirer sur le facteur. La presse envoie une facture aux gens qui ont la responsabilité publique. Et la logique de Pastef, c’est de faire peur à la presse classique et user des réseaux sociaux», a encore détaillé Yoro Dia.
Sonko veut «contourner le système représentatif»
Interpellé sur la volonté du Premier ministre d’organiser sa Déclaration de politique générale devant une assemblée différente du Parlement, si l’Hémicycle ne change pas son Règlement intérieur avant le 15 juillet, Yoro Dia parle de «populisme», qui «est cette volonté de contourner le système représentatif».
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«On a entendu le Premier ministre dire qu’il va balayer des magistrats. On a entendu le ministre de la Justice dire qu’ils vont mettre de vrais magistrats (…) Pour eux, les bons juges ce sont ceux qui leur ont donné raison, et les mauvais juges, ce sont ceux qui les ont condamnés.» Et pour donner du crédit à ses propos, Yoro Dia cite l’exemple suivant : «Le Président Macky a nommé par décret le 28 mars (dernier) le (Premier) président de la Cour suprême, ils l’ont enlevé puisque ce dernier ne leur est pas favorable.