Le drame de Gniby est un moment qui a secoué  tout le pays . Au  delà de l'émotion,  il nous faut réfléchir et vite. J'ai suivi toute la soirée les chaînes de télévision et j'ai entendu des analyses et autres commentaires de tout bord.  D'aucuns  s'en prennent à la chaussée d'autres aux défaillances mécaniques  et aux comportements.  Nous sommes entre nous et cette tragédie nous concerne tous directement où indirectement. Au delà du  brouillard après le choc,  il faut réfléchir et ensemble.  Gniby était comme un théâtre de guerre où la nation a perdu des soldats. Il faut donc faire dans la Prospective.  Pour ma part,  il faut un investissement massif de l'état dans le transport en commun, non pas pour enrichir une  classe de transporteurs, mais pour innover.

Je propose dans chaque département,  la création d'une agence locale de transport.  En effet,  en lieu et place du versement  des fonds de dotation des différentes communes. Il faut utiliser cet argent pour créer ces structures.  Et pour palier au laxisme  , l'état gardera dans chaque société locale  la minorité de blocage et aura la latitude de choisir les Présidents de conseils d'orientation et les manager. L'idée est de doter  chaque département d'un parc de qualité et une obligation sera faite aux  agglomération de signer des conventions entre elles pour la liaison. Autrement dit, un véhicule de Matam  trouvera une correspondance dans le département de Linguère et celui de Linguère  fera la liaison jusqu'à Touba pour céder le client à une autre agence.  La fédération des agences  devra mettre en place  les produits  dérivés en termes d'infrastructures, comme les aires de repos et des centres de contrôle et de formation. 

Le rôle  de l'état  sera  la régulation en développement un système de certification qualité des différentes  régies de transport.  En définitive, ce modèle  pourra se reposer  sur la forme  coopérative  où le client final  sera au centre du dispositif.

Dr Bassirou NIANG