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Affecté a l'hôpital de Grand Yoff après 12 ans au CHU de Fann : Un pot d’honneur pour dire au-revoir au Pr Tacko Diop organisé par le personnel

Affecté a l'hôpital de Grand Yoff après 12 ans au CHU de Fann : Un pot d’honneur pour dire au-revoir au Pr Tacko Diop organisé par le personnel Spécial

C'est une cérémonie pleine d'émotions qui a été organisée, ce samedi, pour dire au-revoir au directeur sortant de l'hôpital CHU de Fann. Pr Cheikh Tacko Diop a eu droit à une reconnaissance de ses collègues pour assistance et services rendus au personnel et à la structure hospitalière. Un au-revoir symbolisé par des cadeaux pleins la vue pour celui qui devra désormais diriger l'Hôpital général Grand Yoff Idrissa Pouye.

 

Le communiqué du Conseil des Ministres qui  a révélé l'affectation du Pr Cheikh Tacko Diop, remplacé à la tête du CHU de Fann par Mme Khadidiatou Sarr Kebe, aurait suscité moult commentaires auprès du personnel de l'hôpital. Mais la vie à la tête des institutions étant ainsi faite, des départs et des arrivées rythment la vie des institutions. Et c’est en toute modestie que le Pr Diop a déclaré, en marge de la cérémonie de pot d'honneur: «Je pense avoir seulement fait quelques petits résultats, c'est plutôt le travail en équipe qui a été le plus déterminant. En effet, il s'agissait pour moi de dispatcher le travail et de le contrôler. Que ce soit le personnel médical ou paramédical, ou même le personnel administratif, ils se sont tous dressés comme un seul homme pour que, de manière qualitative, la gouvernance et la gestion des ressources humaines soit parfaite». 

 

Le Pr Cheikh Tacko Diop, qui vient de faire un passage réussi au Cames, soutient dans le même sillage: «Mme Khadidiatou Sarr Kebe, qui prend les rênes du CHU de Fann, va devoir poursuivre, le temps de se consacrer aux nouveaux défis à Idrissa Pouye où il y a des choses à faire». Se prononçant sur la difficile période de COVID, le tout nouveau patron de l'hôpital de Grand Yoff se rappelle: «la période de la pandémie a été extrêmement difficile, surtout pendant la deuxième vague où on a connu des décès à un nombre extrêmement important. On avait fait face à un nombre insuffisant de lits pour un nombre de malades beaucoup plus supérieurs que la capacité. Une période assez difficile donc et on s'était tous investi pour prendre en charge cette pathologie qui finalement a du reculer. Mais on a eu l'appui du ministère de la santé, car, durant cette période, aucune structure n'a reçu autant d'équipements que Fann.

 

Cela a permis d'investir sur des services comme celui des maladies infectieuses, comme le service de neurologie qui va être inauguré d'ici quelques jours par celle qui nous a succédé. D'autres structures ont aussi été réhabilitées et améliorées, notamment le centre des épidémies dont Fann a bénéficié pendant cette épidémie. Donc ça a été hyper dur pour la structure, pour les populations et en termes de recettes, il y a eu une perte drastique de recettes mais le manque à gagner a été complété par les autorités de ce pays. Même si certains  ne cessent de faire allusion aux 1000 milliards dépensés par l'état pour faire face, de manière multiforme, à cette pandémie, le Pr Diop tempère. «Des gens ont beaucoup épilogué sur ce montant, mais pour ce que j'en sais, la gestion était très correcte pour avoir permis de prendre en charge les patients. Le plus important était de se dresser comme un seul homme pour faire face à la pandémie. Je m'en vais à un terrain totalement inconnu mais un hôpital reste un hôpital, c'est les mêmes personnes, les mêmes difficultés, les mêmes défis qu'il convient de relever. Quelqu'un a fait pas mal de résultats, mais quelqu'un d'autre devra continuer, comme ça a été le cas ici à Fann. Mais il faut retenir qu'à l’hôpital Idrissa Pouye, c'est une autre forme de défi qu'il faut relever, mais aussi de motivations, car, quand on fait 12 ans dans une structure de santé, c'est déjà quelque chose d’acquis».

 

 

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