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EXAMEN DU RAPPORT DU GIEC SUR L’ATTENUATION DU CHANGEMENT CLIMATIQUE : L’heure de la transition a sonné pour explorer les solutions envisagées

EXAMEN DU RAPPORT DU GIEC SUR L’ATTENUATION DU CHANGEMENT CLIMATIQUE : L’heure de la transition a sonné pour explorer les solutions envisagées Spécial

Les trois derniers rapports du GIEC sont dans plus qu’une trilogie catastrophe qu’un simple avertissement. Les experts rappellent qu’il n’est pas tard pour lutter contre le changement climatique, bien que les aspects du changement climatique soient de plus en plus visibles.

Le changement climatique touche déjà 3.3 à 3.6 milliards d’habitants, environs un milliard de personnes pourraient vivre, d’ici 2050, dans des zones côtières menacées par la montée des eaux, selon le GIEC. La température dans le monde a augmenté de 1.1 degrés contrairement aux objectifs de limiter l’augmentation de la température à 2° voir 1.5°. Des dommages irréversibles sont déjà observés sur les plantes les animaux et au niveau humain par de graves pénuries d’eau.

Les politiques d’adaptation mises en place contre le changement climatique se développent : 170 pays au moins et de nombreuses villes ont intégré l’adaptation dans leurs politiques climatiques et leur processus de planification. Force est de reconnaitre l’insuffisance des adaptations par un manque de financement adéquat, d’engagement politique et de réponse à l’urgence. Une transformation de notre façon de vivre au-delà des politiques d’adaptation s’avère indispensable en mettant la société humaine sur la voiedu développement durable par la priorisation des énergies propres.

L’Afrique étant l’une des zones contribuant le moins aux émissions de gaz à effet de serre subit, de plein fouet, les conséquences de la crise climatique. Selon le GIEC : «avec un réchauffement climatique de 1.7°C, d’ici 2050, 17 à 40 millions de personnes pourraient migrer à l’intérieur de l’Afrique subsaharienne. Ce chiffre passant de 55 à 88 millions pour 2.5°C».

Le rapport d’Avril parle d’informations importantes sur les stratégies pour ralentir ou arrêter le changement climatique qui est entrain d’impacter toutes les régions du monde par le dérèglement des cycles aquatiques la montée du niveau de la mer, l’augmentation, la fréquence et la sévérité des tempêtes.

Nous allons devoir augmenter nos efforts d’adaptation et aussi trouver les moyens d’arrêter les dommages posés par les émissions de gaz à effet de serre. La conférence de Paris en 2015 a tracé le meilleur chemin pour limiter l’augmentation de la température à 1.5 °C, les autres scénarii, 2° ou 3°C, présentent trop de pertes et dommages. Le rapport du 4 Avril montre la voie malgré qu’on ait peu de chance pour y arriver et l’avenir serait pire si nous ratons cette opportunité. Le message est très clair, nous devrons réduire les émissions pour 43% en dessous du niveau actuel avant 2030. Si nous ratons cette opportunité les impacts seront majeurs et dangereux.

Une augmentation de 2°C de la température terrestre, et l’Afrique subira des impacts négatifs par : l’instabilité alimentaire, la réduction des ressources halieutiques, la réduction des productions agricoles, la réduction des disponibilités en eau. Le Sénégal s’est engagé dans l’exploitation du pétrole qui est à contre-courant de l’objectif de limiter la température à 1°C ou 2°C. C’est malheureusement la voie pour la destruction de la pêche qui nourrit la plupart des populations et soutient l’économie. Nous sommes à l’heure de la transition et non à l’exploitation du pétrole.

Le rapport du GIEC plus qu’une alerte est plutôt une ligne directrice montrant comment nous allons vers une vie durable. Les coûts de l’énergie éolienne et solaire sont presque au même prix que les combustibles fossiles. Compte tenu du potentiel énorme en énergies renouvelables ; le Sénégal est bien positionné pour capitaliser ces sources énergétiques.

Limiter le réchauffement à 1.5°C est possible et des solutions existent ; il faut une volonté commune surtout au niveau des pays développés et diviser par deux nos émissions d’ici 2030 grâce au solaire, à l’éolienne, à l’efficacité énergétique et à la protection des forêts. L’argent ne manque pas il faut simplement orienter les financements au service des solutions et non des problèmes. Le monde entier vit un moment unique ou les problèmes, comme les solutions, sont plus importants que jamais.

 

 

 

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