Apres toutes les péripéties traversées depuis la COP de Paris en 2015, compte tenu également des engagements pris par les Puissances d’argent et les Décideurs Politiques, les éternelles promesses non tenues risquent de sonner encore comme une rengaine en ces quelques heures qui nous séparent seulement de la clôture officielle de la Conférence des Parties de Sharmel Cheikh en terre africaine d’Egypte. Le monde entier qui scrute et guette, les yeux rivés sur les résolutions qui vont immanquablement sortir de la clôture de la COP 27, semble être assis entre le marteau et l’enclume. En retenant son souffle avec cependant un mince filet d espoir que les solutions attendues feront, encore une fois de plus, revivre l’espoir de la planète terre dans sa marche inexorable de notre planète vers le futur. Dans les participations citoyennes retentissantes de la Société Civile Mondiale vécues au quotidien depuis l’ouverture de la COP, des acteurs climat comme Cheikh Fadel WADE de la Plateforme Nationale Sénégalaise des Acteurs pour une Justice Climatique, en acronyme PNJC ont été remarquables en jouant leur partition comme l’occasion leur en a été donnée pendant toute la durée de la COP, pour la deuxième fois tenue dans le continent africain .Ce qui est notable dans tout cela c’est l’accompagnement de nombreuses communautés dont les massai de la Tanzanie et du Kenya, les sénégalais de la P.N.J.C. entre autres nationalités par la Fondation Rosa Luxemburg à travers ses bureaux d’Afrique de l’Est, du Sud, du Centre et même de l’Ouest. Les efforts financiers et logistiques fournis par la Rosa Luxemburg auront permis à toutes ces Communautés lourdement impactées par le Changement Climatique de participer pleinement aux travaux de la COP 27 .Et ce n’est pas la première fois.
La COP 27 dans son déroulé
Beaucoup plus de déception. Mais aussi, encore davantage d’espoir qui renait. C’est le sentiment qui se dégage de l’appréciation faite par le nombre important d’actrices et d’acteurs venus massivement prendre part à la COP d’Egypte. Deux panels ont été tout à fait déterminants dans le déroulement des plateaux divers et variés proposes aux participants par la Communauté Internationale .En effet, dans le contexte de guerre en Ukraine il s’est agi d invoquer la crise induite par la consommation du gaz et du pétrole avec l hiver qui approche à grands pas et qui risque de faire mal dans les pays du Nord ou pourtant, à cause du réchauffement climatique, la calotte glacière fond, chaque jour un peu plus. Les grands glaciers un des piliers de l’équilibre climatique subissent de plus en plus les menaces des Multinationales qui, par leur trop grande production de gaz à effet de serre, provoquent la fissuration croissante de la couche d’ozone sensée protéger les Communautés des impacts négatifs des rayons ultra violets. Cheikh Fadel WADE lors de ce Side Event sur l’exploitation du pétrole et du gaz et leur impact sur la pêche a pointé du doigt les Multinationales qui, en théorie se rangent du coté des protecteurs de la sauvegarde du climat et de la nature alors que dans les faits, font partie des plus grands pollueurs que l’humanité ait jamais connu. C est lors de ce Side Event que Cheikh Fadel a mis en exergue tous les torts en termes de destruction de l’équilibre des écosystèmes que l’exploitation du pétrole et du gaz entrainent dans l environnement immédiat des communautés de pécheurs le long du littoral impactant fort négativement toute la zone côtière sénégalaise. Ainsi il a pu démontrer aux participants de ce panel que les manques à gagner provoques par l exploitation du pétrole et du gaz off et on shore ne peuvent nullement être compenses par les quelques 10 % qui représentent la part du pays dans les recettes générées. Il aura en outre mis des bailleurs de fonds tels que la BAD devant leurs responsabilités dans cette destruction massive de la biodiversité.
S’agissant du second Side Event posant la problématique de l’émigration en rapport avec le réchauffement climatique, Cheikh Fadel a tout bonnement interpellé les Partenaires au Développement le Parlement et le Gouvernement allemands plus particulièrement à repenser leurs mécanismes d’aide aux pays pauvres tels que le notre .En effet, malgré tous les efforts consentis par ces bailleurs de fonds et ces pays donateurs, les Communautés pour qui les Gouvernements déclarent octroyer les fonds ne perçoivent pas le moindre centime de l’aide financière allouée. Cheikh Fadel d’ajouter que si les jeunes continuent de prendre clandestinement les embarcations obsolètes pour se rendre dans ce qu’ils considèrent comme un el dorado d’une part et d’autre part si aucun mécanisme pour l’adaptation et la résilience n’est mis en place, notre pays, ses couches les plus vulnérables que sont les femmes et les jeunes resteront longtemps encore dans l extrême pauvreté et la précarité. Tout de même l’espoir peut être permis à partir des espaces qui se créent de plus en plus entre toutes les Communautés des pays du Sud Afrique, Asie et Amérique Latine .Le jour n’est plus très éloigné ou l espoir prendra le pas sur l’amertume.
Président Cheikh Fadel Wade
