Dans le cadre de la gestion/prévention des inondations dans la ville sainte de Touba, d’importantes infrastructures sont être d’être installées. Ce qui constitue un réel motif de satisfaction du Directeur Général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (Onas), Mamadou Mamour Diallo qui a effectué une visite sur plusieurs fronts où les dalots sont en train d’être posés, notamment à Keur Kabb où le bassin est en cours d’aménagement. Ces ouvrages d’envergure font renaître l’espoir chez les populations.
La base du chantier tourne en plein régime. Des ouvriers, les uns s’affairent autour des structures de coffrage, les autres en plein sur d’autres fronts. Des dalots cadre sont alignés et donnent la forme d’un tunnel immergé. Il mesure trois mètre de largeur sur 2 mètres de longueur. Ils sont prêts pour assemblage dans les fronts de pose à Nguélémou, à Nguiranèle, à PK 9... On peut s’y mouvoir sans baisser la tête. « C’est pour la première fois que tels ouvrages seront réalisés à Touba », a commenté Kader Konaté. Chaque jour 5 dalots sont fabriqués et des prélèvements effectués pour contrôler la qualité du béton. Les dalots impressionnent avec leur poids de 9 tonnes, plus les voiles qui sont à 4 tonnes.
Après la base, cap vers les fronts de pose. Sur l’itinéraire, la délégation marque une pose à PK 9 sur les berges de bas-fonds remplis d’eau et bordés des maisons abandonnées. Le bassin qui y sera érigé aura une longueur de 160 mètres et une largeur de 85. L’ouvrage sera une superficie de 22.000m2. Sur le site sera aménagé un bassin d’écrêtage. Ici, le Directeur Général invite au démarrage des travaux. « Où en êtes-vous avec l’indemnisation des personnes qui doivent être déplacées ? Quand est-ce que les travaux doivent démarrer », s’adresse l’autorité au directeur des travaux et à l’entreprise. A quelques mètres de ce site, les dalots sont enterrés. Une grande canalisation est en cours de construction. Le chantier sort des sentiers battus. Il ne sera pas visible certainement d’ici quelques mois. Au bout de ce tronçon à l’intersection, une grue excave, pose sur la boue une benne. Au fond, les quelques ouvriers debout sur des pare-plans, une fine couche est visible. A PK9, 227 mètres de canalisation seront réalisés. De l’autre côté près du rond-point Darou, la pose des dalots se poursuit sous le chaud soleil et sur le ronronnement d’une pompe qui évacue l’eau.
A partir d’ici, la délégation fait un tour et se retrouve de l’autre côté de la route. Au bas, des camions, à l’aide des grues pour décharger des dalots. D’autres sont enterrés. L’espoir renaît chez les riverains. Deux habitants sont venus remercier la Direction. La canalisation en cours de construction rassure. « Un grand travail est en train d’être fait. Ce que nous voyons, nous rassure », s’expriment deux habitants venus à l’arrivée du directeur Général. Le rythme de pose est soutenu. Le Directeur Général de l’ONAS, Mamadou Mamour Diallo souhaite une accélération des travaux afin de soulager davantage les populations. « Nous devons réussir la mise en œuvre de ce projet parce que c’est important pour le Président de la République, son Excellence, Macky Sall. C’est important aussi le Khalife Général des Mourides Serigne Mountakha Mbacké. Nous devons réussir à cause du statut de Touba », a insisté le Directeur Général qui a remercié Kader Konaté, Pape Malick Diagne et toute l’équipe pour l’immense travail abattu en moins de trois mois. Loin des habitations, du côté de Keur Kabb, au milieu d’une carrière, les petites dalles sont posées sur les parois intérieures. La superficie s’étend sur plus de 40 ha. « Il y a peu de risques de débordement contrairement aux bassins de Poffdy et Dara Rahman », rassure Diagne. Mais le Directeur Général aimerait avec plus de précisions sur la capacité de stockage.
Kader Konaté : «Ce sont des travaux d’envergure. Essentiellement à Keur Niang, à Ndamatou à Nguélémou et des ouvrages stockage à Keur Kabb. Nous allons réaliser 9 km de canaux, communément appelé dalot. Un bassin à Nguélémou et deux bâches de pompages qui permettront de collecter les eaux collectées sur un linéaire de 7, 7 km. Vers un bassin de 8 ha. Aujourd’hui, nous sommes venus faire une visite avec le Directeur Général. Il a pu constater de visu l’avancement des travaux. Nous travaillons à finaliser les collecteurs les plus sensibles d’ici la fin de l’hivernage. Celui de C52 qui concerne Nguiranèle et Nguélémou. Disons, ce sont des ouvrages d’envergure. 3 mètres sur deux mètres. Rien pour drainer les eaux pluviales. A l’image des contraintes. Pour cette conception, Touba est une ville qui dispose d’un plan directeur d’assainissement et de drainage des eaux et nous disposons d’une cartographie des points bas et transformer en études pour annihiler ces points bas. Comment par la réalisation d’ouvrages de collecte. Ce projet nous permettra de drainer, ces points sont drainés, le cadre de vie va changer. Les dalots ont une double fonction : collecter et drainer les eaux pluviales, et permettront de rabattre la nappe. Ce sont des dalots qui ne sont pas étanches. Nguélémou, les travaux n’ont pas démarré, la nappe effleure. Si nous réalisons les bassins, nous allons stocker les eaux », se projette l’équipe sur le terrain.
- NDIONGUE