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La solution politique et concrète, seule issue à la crise actuelle .Par Youssou Diallo*

La solution politique et concrète, seule issue à la crise actuelle .Par Youssou Diallo* Spécial

J’exposerai mon appréciation de la situation , en ces temps actuels, de tension, de passions, d’outrances , d’angoisse et de peur, de manière assez succincte pour ne pas aller dans les détails, qui relèvent de la responsabilité des protagonistes.

 

A mon humble avis, il nous faut , en raison de la gravité et de l’urgence du contexte , aller au delà du Droit formel qu’on ressasse et des pétitions de principes juridiques, pour trouver les solutions concrètes simples et pratiques qu’attendent nos populations.

 

Ces solutions, je le précise, seront in fine consacrée au plan juridique si nécessaire, devront aller dans le sens de l’analyse de ce qui fonde réellement le Droit et l’Etat, en appréciant les équilibres des forces sociales et politiques au plan interne et l’environnement géopolitique et géostratégique de notre pays ainsi que les menaces qu’ils font peser sur la stabilité , la paix sociale et civile, les perspectives économiques( exploitation du pétrole et du gaz ), politiques et institutionnelles du Sénégal.

 

En vérité, il faut sérieusement prendre en compte les risques tangibles d’affaissement de l’Etat de droit et de la Démocratie au Sénégal qui nous guettent, pour dire le moins !

 

Pour être plus simple et plus clair, il est nécessaire, impérativement et urgemment, de répondre à la question suivante: que faire pour trouver une issue acceptable pour tous, pouvoir comme opposition, conforme aux principes de l’Etat de droits et à la Démocratie et heureuse pour notre peuple ?

 

La réponse à cette question, à mon sens, coule de source, il faut une solution politique concertée et acceptable pour tous !

 

En dehors d’une solution politique équilibrée et acceptable pour tous, on risque d’aller vers deux directions possibles :

1- le durcissement légalement justifié du pouvoir par l’instauration d’un État d’exception( Etat d’urgence) suspendant provisoirement certaines libertés, tel que prévu par la Constitution du Sénégal.

2- le laisser-faire en l’absence de dialogue, qui peut déboucher sur des troubles, pouvant mener à un régime d’exception au Sénégal !

 

Je pense que pour les démocrates et patriotes que nous sommes tous, bien que ne partageant les mêmes positions politiques du moment,nous avons le devoir impérieux tous, de revenir à la lucidité et au réalisme politiques, d’oublier nos égos et nos rancoeurs pour sauver la Démocratie et l’Etat de droits au Sénégal, qui semblent sérieusement menacés en ces temps d’incertitudes .

 

Le Président de la République a déjà posé un jalon dans ce sens, le Dialogue national, les réponses de l’opposition semblent contrastées (oui pour certains, non avec des variantes) mais, ce qui fonde notre optimisme, même les positions de rejet ne sont pas tous, pour l’essentiel, absolus.

 

Nous croyons, qu’au niveau des politiques il ya encore des marges de progression dans le bon sens, à la condition que tous y mettent la bonne volonté, de la sincérité en adoptant des postures plus positives.

 

Du côté de la Société civile, le moment est venu pour elle, non pas prendre partie pour tel ou tel camp, mais de jouer son véritable rôle, celle de force d’équilibre, de force tampon, de force paix et de rapprochement des positions divergentes des camps .

 

Du côté des forces religieuses, acceptées et respectées par tous, de jouer efficacement et discrètement leur rôle, car, comme disait l’autre, l’heure est grave et le temps presse pour la Démocratie et l’Etat de droits au Sénégal.

 

*Président du Club Sénégal Émergent

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