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Lettre au Président Diomaye : Gagnons du temps, passons-nous des assises de la distraction !

Lettre au Président Diomaye : Gagnons du temps, passons-nous des assises de la distraction ! Spécial

L’affaire Bah Diakhaté est la preuve finalement que la Justice n’a pas de problèmes, mais ce sont les hommes, principalement les hommes politiques, qui ont un problème avec elle. Ceux qui disaient hier que «force doit rester à la loi» sont en train de crier à l’acharnement contre un opposant. Et ceux qui criaient hier à l’acharnement et au zèle du procureur de la République, sont en train de saluer le travail de l’avocat de la société ! Ceci est la preuve que la Justice reste elle-même et que les opinions des hommes politiques changent en fonction de leur position par rapport au pouvoir !

 

C’est dans ce contexte que s’ouvrent, ce lundi 27 mai, le procès de Bah Diakhaté, et mardi 28 mai, les Assises de la Justice, dans le cadre de la Journée nationale du dialogue

Lequotidien – Journal d'information Générale

OPINIONS & DÉBATS

Lettre au Président Diomaye : Gagnons du temps, passons-nous des assises de la distraction !

L’affaire Bah Diakhaté est la preuve finalement que la Justice n’a pas de problèmes, mais ce sont les hommes, principalement les hommes politiques, qui ont un problème avec elle. Ceux qui disaient hier que «force doit rester à la loi» sont en train de crier à l’acharnement contre un opposant. Et ceux qui criaient hier à l’acharnement et au zèle du procureur de la République, sont en train de saluer le travail de l’avocat de la société ! Ceci est la preuve que la Justice reste elle-même et que les opinions des hommes politiques changent en fonction de leur position par rapport au pouvoir !

C’est dans ce contexte que s’ouvrent, ce lundi 27 mai, le procès de Bah Diakhaté, et mardi 28 mai, les Assises de la Justice, dans le cadre de la Journée nationale du dialogue.

Assises de la Justice : Diomaye réinvente la roue

Pour le cas de «l’activiste républicain», il est tout de même incongru de poursuivre quelqu’un pour un délit pour lequel la personne supposée offensée a clairement indiqué n’avoir pas parlé en tant que chef du gouvernement, mais en tant que chef d’un parti politique ! D’ailleurs, lui-même (Ousmane Sonko), dans pareil cas hier, disait que le délit d’offense ne saurait prospérer si la personne offensée n’a pas porté plainte 

Pour les Assises de la Justice, il serait bien d’inviter Monsieur le président de la République et les 263 invités à éviter de perdre leur temps, en allant dépoussiérer «le Rapport du Comité de concertation sur la modernisation de la Justice» d’avril 2018. Tout y est, il ne reste qu’à les appliquer pour une Justice réconciliée avec les citoyens.

Avec les Assises de la Justice, le Président Diomaye devrait s’éviter de tomber dans une démarche qui ne tient pas compte du sens des urgences ni de l’ordre des priorités, et surtout de nous faire perdre du temps en voulant réinventer la roue. Evitons de faire de ces assises une arme de distraction massive pour détourner l’attention du Peuple des vraies questions et des vraies urgences. Tout est dans ce rapport de 2018 élaboré sous le magistère de Souleymane Teliko, président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums). D’ailleurs, bon nombre de ceux qui participeront au conclave des nouvelles autorités ont eu à participer aux assises de 2018. On peut citer Pr Isaac Yankhoba Ndiaye, Pr Babacar Guèye, Serigne Diop, Badio Camara….

Bachir FOFANA

 

 

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