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Malal DIALLO Pithi

Malal DIALLO Pithi

Toute action politique entreprise pour le peuple doit être pacifique et se faire conformément aux principes de la démocratie mais aussi dans le cadre du respect des lois et règlements.

Les vrais démocrates réprouvent la violence en toutes circonstances et sont foncièrement épris du respect de la loi.  

Le défi à relever présentement est de dépasser  résolument cet instant critique de notre histoire avec zéro mort et zéro destruction ou dégradation de biens publics ou privés.

Tout discours incitatif à la violence dessert le peuple sénégalais qui a suffisamment perdu de fils et de filles lors des manifestations politiques de ces dernières années. Les autorités publiques, les acteurs politiques, les membres de la société civile et de la presse doivent faire montre de sens élevé des responsabilités.

Vive le Sénégal,  vive son peuple, vive sa République, vive sa démocratie. 

 

 Me El Hadji Ayé Boun Malick DIOP 

Secrétaire général national du SYTJUST 

 

 

   

 

  1. Qui a initié le report de l’élection présidentielle ?

    • Ce n’est pas le Président de la République qui en a pris l’initiative.
    • Le report a été initié par le groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais (PDS) " Liberté, Démocratie et Changement "
    • Ce groupe a déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale la « proposition de loi constitutionnelle portant dérogation aux dispositions de l'article 31 de la Constitution de la République du Sénégal ».
    • Article premier. – « par dérogation à l’alinéa premier de l’article 31 de la Constitution aux termes duquel « Le scrutin pour l’élection du Président de la République a lieu quarante- cinq jours au plus et trente jours au moins avant la date d’expiration du mandat du Président de la République en fonction », le scrutin pour l’élection présidentielle est reporté jusqu’au 25 août 2024 ».
    • Cette proposition de loi a pour objet de reporter la tenue de l’élection présidentielle en août 2024 et permet au Président en exercice de rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.
    • Un amendement parlementaire a porté la date de la tenue de la prochaine présidentielle au 15 décembre 2024.

    2. Quelles sont les raisons justificatives du report ?
    • La crise entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel sur une supposée corruption de juges constitutionnels.
    • La création d’une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur cette affaire et, au-delà, sur les modalités de vérification des candidatures par le Conseil constitutionnel
    • La réfutation des accusations par les membres du Conseil constitutionnel qui demandent que la lumière soit faite sur cette affaire.
    • La découverte de fraudes commises par des candidats sur leur nationalité pour faire passer leur candidature.
    • Le jet de discrédit sur le Conseil constitutionnel juge électoral source d’un rejet du verdict des urnes (potentiel contentieux électoral)
    • Risques de contestations des résultats des élections et dedérapage préjudiciable à la stabilité politique du pays.

    3. Quelle est la procédure mise en œuvre pour le report ?

    • C’est une proposition de loi constitutionnelle émanant des députés, notamment du groupe parlementaire du PDS
    • Cette proposition a été envoyée, pour avis, au Président de la République qui en a pris acte.
    • La proposition a été adoptée en commission et approuvéeà la majorité des 3/5 des suffrages exprimés par l’Assemblée nationale le lundi 5 février 2024.
    • Ce n’est pas une révision ou modification de la Constitution, mais une dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution qui permet un réaménagement du calendrier électoral et non une remise en cause de la durée du mandat prévue par l’article 27 de la Constitution. Pour rappel une loi constitutionnelle peut avoir pour objet de modifier la Constitution ou de déroger à une ou plusieurs dispositions de la Constitution.
    • La disposition relative à la durée du mandat et toutes les autres dispositions de la Constitution restent intactes, en l’état.
    • La disposition dérogatoire a vocation à être ponctuelle, conjoncturelle, transitoire et cesse d’être en vigueur dès l’organisation de la prochaine présidentielle.

    4. Quel est le rôle du Président de la République sur la mise en œuvre du report ?

    • Le Président n’en est pas l’initiateur.
    • Il doit juste donner un avis favorable ou défavorable oualors en prendre acte. Il a préféré la troisième option.
    • Après le vote de la loi constitutionnelle, il appartient au Président de la République de procéder à sa promulgation dans les délais indiqués par la Constitution.

    5. Quelle est la date de la prochaine présidentielle ?

    • Avec l’approbation de cette loi constitutionnelle, la date de la prochaine présidentielle est celle y indiquée, c’est-à-dire le 15 décembre 2024. 

C’est avec une motion de soutien au Président de la République Macky Sall que la coordination Benno Book Yakaar de la commune de Jaxaay / Département de Keur Massar a tenu à montrer sa solidarité avec un esprit de sincérité et de loyauté envers notre nation qui est le Sénégal. L’Assemblée nationale a voté une loi qui reporte l'élection présidentielle au 15 décembre 2024, en réponse aux circonstances actuelles qui nécessitent une approche réfléchie et mesurée. «Cette décision vise à garantir des élections libres, justes et transparentes, dans le respect de nos principes démocratiques», a indiqué le coordonnateur de la Commune de Jaxaay.

 

Pour Ibrahima Ndiaye, «la coordination communale tient à rappeler l'importance de respecter les décisions démocratiques prises par nos institutions. Nous devons embrasser cette période comme une occasion de renforcer notre unité et notre engagement envers les valeurs qui définissent notre nation. Notre responsabilité en tant que citoyens est d'œuvrer pour le bien commun, de préserver la paix sociale et de contribuer à l'édification d'un Sénégal plus fort et plus prospère. Cela implique d'accepter et de soutenir les ajustements nécessaires dans le calendrier électoral».

 

Poursuivant, le responsable BBY Keur Massar soutient, «nous tenons à renouveler encore une fois notre loyauté et notre fidélité envers notre Président de la République Monsieur Macky Sall et son leadership éclairé. Dans ces moments où la sagesse politique est cruciale, nous devons nous rallier derrière la décision prise pour préserver l’ordre et la paix mais aussi la démocratie et la transparence pour notre cher pays. Des élections ne peuvent se tenir étant donné qu’il y’a des candidats ayant une double nationalité, un conseil constitutionnel cité dans des affaires de corruption, des candidats recalés qui réclament une révision des fiches de parrainages etc.». Compte tenu de tout cela, termine Ibrahima Ndiaye, «nous invitons tous les responsables de BBY à se dresser comme bouclier pour défendre les intérêts républicains pour un lendemain meilleur».

 La caravane de la coalition Diomaye Président sillonnait les rues de la capitale. Mais grande a été la surprise des responsables quand le véhicule des forces de l'Ordre les ont stoppés net, dans crier gare. Les flics ne sont pas repartis seuls, ils ont embarqué trois membres  du Mouvement pour la Transformation Nationale( M T N )  de Mary Teuw Niane membre de de la coalition Diomaye PRESIDENT notamment Djiby Fall , le secrétaire général Abdoul Wahab Ka, et le mandataire Tabouré Agne. Ils étaient en compagnie de Abass Fall ex Pastef et sont présentement au commissariat Central. Nous suivons l'évolution de cette affaire.

 

 

 

 

Quelle mouche a piqué le jeune Oumar Sow de Yeumbeul pour accuser ouvertement le président de la 4eme institution du Sénégal d'assassin ? A cette question, Moustapha Ndiaye, le leader du Collectif des jeunes de la grande majorité présidentielle (CJGMP) répond par le sourire. ''On ne pouvait jamais penser que la folie pouvait s'emparer à ce jeune qui ne sait pas qu'il accuse un chef d'institution. Ce gosse est tellement idiot qu'il ne mérite pas qu'on s'attarde sur son cas. Mais nous lui disons simplement qu'il se trompe de priorité. En tant que responsable politique comme il se réclame, il avait plus à faire dans sa propre reconnaissance dans le parti où il ne représente absolument rien du tout que de se permettre de chercher du buzz. Qu'il sache que les jeunes Mackystes ne lui donneront aucune possibilité pour exister politiquement '', a répondu le leader des jeunes Mackystes.

 

Pour Moustapha Ndiaye et ses camarades, ''le jeune Oumar Sow, habitant Yeumbeul Sud semble ne plus être avec son esprit. Sinon comment peut-il une seconde regarder le président du CESE Abdoulaye Daouda Diallo et penser à un meurtrier ? C'est énorme comme écart pour ce jeune aliéné qui doit certainement reconnaître un meurtrier dans son propre cercle pour pouvoir accuser d'honorables autorités. Il ne sait pas qu'il peut facilement bousiller sa vie si une plainte lui était adressée. Mais quand on est à la recherche frénétique de buzz pour exister politiquement, ça donne ces genres d'hallucinations.

 

Pour Moustapha Ndiaye, '' tout cela est à ranger dans le lot d'une folie et d'une ambition démesurée qui s'emparent des jeunes qui ne savent pas où mettre les pieds. Et quand on a petite tête, on doit se garder de prendre des comprimés'', raille le leader des jeunes Mackystes.

 

Le Directeur Général de l'Artp, par ailleurs maire de Mbao, soutient fortement la décision du président Macky Sall d’abroger le décret convoquant le corps électoral à l’élection présidentielle prévue le 25 Février 2024. Une déclaration qu'il a fait quelques heures après le discours du président, contrairement à certains proches de l'opposition qui souhaitent reporter leur réaction par apport à la question qui demeure l'actualité.

 

Le maire de Mbao a soutenu, lors de la rencontre organisée par la Cojer de Mbao, que «les raisons de cette décision les rassurent, car le Sénégal est un pays de dialogue, de fraternité et de démocratie très avancée. Macky Sall est républicain et est encore démocrate». Abdou Karim Sall se félicite d’entendre le chef de l’État laisser, au nom de la séparation des pouvoirs, «la commission d’enquête parlementaire faire la lumière sur des accusations de corruption présumée et d’un processus électoral fustigé par la classe politique». Le Directeur Général de l'Artp rappelle que l’article 42 de la constitution donne des prérogatives au chef de l’État, en ce sens que le Président de la République est le gardien de la Constitution. Il est le premier Protecteur des Arts et des Lettres du Sénégal. Il incarne l'unité nationale. Il est le garant du fonctionnement régulier des institutions, de l'indépendance nationale et de l'intégrité du territoire».

 

Par la même occasion, le maire de Mbao appelle ses pairs de la coalition de Benno Book Yakaar du département de Pikine à l'unité et à être en phase avec le président de la république qui a tout donné pour le Sénégal. Il invite les acteurs politiques à militer pour le triomphe de la vérité, à travailler main dans la main pour des institutions fortes et crédibles, et à faire du Sénégal notre priorité. Abdou Karim Sall est en train de poser des actes pour renouveler sa confiance au président Macky Sall et s’engage à ses côtés. La décision de reporter les élections au Sénégal pour la première fois depuis l'indépendance a fait réagir beaucoup de responsables politiques, des analystes, des experts, des constitutionnalistes et entre autres. Il faut rappeler qu'Abdou Karim Sall était le plénipotentiaire de la mouvance présidentielle à Thiaroye si les élections avaient été maintenues.

 

Y.NDIONGUE

Le Mouvement des Handicapés Républicains du Sénégal décerne ses vives félicitations  au Président Macky Sall, après une analyse sereine de la situation du pays. En effet le contexte actuel est jugé trop chargé à cause des contestations des acteurs politiques divisés entre ceux dont la déclaration recevable à participer à l'élection présidentielle du 25 février 2024 et irrecevable pour d'autres.

 

Le Président de la République a proposé une esquisse de solutions pour apaiser les contestations, suite à la consultation des acteurs institutionnels, notamment les têtes d’institution telles que ĺ'Assemblée Nationale, le Chef du Gouvernement, le Conseil Constitutionnel etc., le CESE. A l'issue de celles-ci, Macky a pris d'importantes mesures à savoir l'abrogation du décret portant convocation du corps électoral, et a proposé un appel á un dialogue national, avant de réitérer son objectif de ne pas se représenter pour un troisième mandat. Ainsi, toutes ces mesures entrent dans le cadre de l'apaisement du climat sociopolitique.

 

Y.ND

Les 4 anciens présidents de la république sont catégorisés selon le monde digital. Mais, des orientations fournies au prochain président sont nécessaires à cette ère-ci pour le prochain chef d’Etat. D’où ce condensé de 72 pages et 8 chapitres développé pour tous les citoyens et plus particulièrement les acteurs politiques.

 

En marge de la séance de dédicace de ce livre qui se veut innovant, selon son auteur, El hadji Amadou Samba a déclaré : «c’est un livre digeste, mais l’innovation y est dans la présentation. Les 8 chapitres sont assez explicites et répondent à des questions primordiales pour faire sortir des orientations et des stratégies. Il s'adresse aux candidats alignés pour la présidentielle, mais aussi aux citoyens. Il faut constater aussi que c’est une production de 3 fois 24 pages, une manière de faire la symbolique entre le titre et l'année électorale». Pour l’auteur, «il faut le prendre comme un condensé d'orientations et d'idées de programmes, et aussi de ce qu'on attend d'un chef d'Etat».

 

S’exprimant sur les  raisons de cet outil, «tout est parti du contexte agité dans le quel nous vivons et qui se présente sous forme de scénarios dont cette inflation généralisée sur le plan économique et qui est persistante, et d'autres part, on est dans une sous région très dynamique avec des coups d'état, des zones de tension et où le Sénégal qui présente 260 candidats à l'élection présidentielle, qui a des potentialités, avec des attentes. Ce livre arrive et se met à la place des candidats qui d'habitude produisent des livres de plus de 200 pages, donc difficile pour les citoyens de les lire. Il fallait alors proposer un livre digeste de 72 pages. C'est en tout cas dans les approches qu'il faut innover et on a voulu en faire un livre interactif», soutient El hadji Amadou Samba. Pour qui, «l'autre fait marquant dans ce livre, c'est la création d'une route constitutionnelle que nous justifions et la création de certains fonds, etc. Bref, c'est un ensemble de stratégies qui, si elles sont bien planifiées au delà des solutions et des maux que nous connaissions, pourraient justement venir à bout des problèmes que rencontrent les politiques.

 

Youssouf NDIONGUE

 

Depuis la publication de la liste des candidats à l’élection présidentielle de février 2024 par le Conseil  constitutionnel,  le peuple sénégalais est soumis à une épreuve de transparence et de sauvegarde de la stabilité nationale. Une occasion qu’il a bien saisie pour montrer devant le concert des nations sa maturité politique et son  attachement profond aux valeurs de la paix et de l’inclusion électorale. A travers l’assemblée nationale, instrument d’expression démocratique de  notre pays, le PDS, acteur important de l’arène politique, a saisi cette institution pour exiger que la lumière soit faite sur des soupçons de corruption touchant des membres du Conseil constitutionnel supposé arbitrer les joutes électorales. Convaincu de la justesse de la cause qu’il défend et des conséquences  désastreuses sur notre pays que la volonté aveugle d’organiser l’élection présidentielle, coûte que coûte, pourrait engendrer, ce parti a demandé au Président de la République, à travers ses représentants à l’hémicycle, le report de l’élection présidentielle.

Face à cette situation inédite, le Président Monsieur Macky Sall a encore confirmé sa qualité de leader et d’homme d’état en prenant la responsabilité d’abroger le décret convoquant le corps  électoral et en appelant à un dialogue national pour s’entendre sur les conditions propices d’organisation d’une élection libre et transparente, tout en préservant la cohésion nationale et la fiabilité de nos institutions. Le Mouvement national des arabisants républicains (MNAR), à travers son  coordonnateur, Souleymane GADIAGA, se réjouit de cette décision courageuse et salvatrice et soutient le Président Macky Sall dans sa détermination de sauver nos institutions et d’éviter le chaos à notre pays. Aussi, il le félicite très chaleureusement pour son sens élevé des responsabilités, son  patriotisme et son amour indéfectible du Sénégal, car, ce sont ces valeurs, qu’il a toujours incarnées, qui l‘ont poussé à  refuser d’organiser une élection présidentielle dans un contexte de crise  institutionnelle. En demeurant, le MNAR rend un vibrant hommage au peuple sénégalais souverain et mature pour sa compréhension et son désaveu d’une frange immature et irresponsable de l’opposition affamée et obsédée par le pouvoir qui utilise la désinformation, l’intoxication, la manipulation et la calomnie  pour tenter de diviser la majorité présidentielle et dissimiler ses insuffisances et sa légèreté. Pour terminer, le MNAR invite le Chef de l’Etat à être ferme avec les déstabilisateurs qui menacent de battre campagne et à accélérer le processus de dialogue  national, sans exclusion, ni discrimination, pour trouver une issue consensuelle à la crise.

Youssouf NDIONGUE

 

La presse internationale s’intéresse de près à la situation politique sénégalaise avec les derniers développements liés à l’abrogation, par le chef de l’Etat, du décret présidentiel convoquant le corps électoral pour le scrutin du 25 février 2024. Via une déclaration retransmise en direct à la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS), le Président Macky Sall a simplement évoqué qu’il annule le décret appelant le corps électoral à la date indiquée. Mais cela a suscité des réactions auprès de la classe politique et de quelques membres de la société civile, occasionnant des manifestations de saccages de biens publics, des sorties par voie de presse pour se désolidariser de cette mesure, et autres pneus brûlés dans quelques endroits de la vile de Dakar.

C’est ainsi que les chaines de télévision internationales TV5 et France 24 ont voulu en savoir plus sur ces scènes de violences, ponctuées de menaces et autres appels à défier l’autorité publique, qui ont fini de ternir l’image reluisante de la capitale sénégalaise. Et c’est le Ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et Moyennes Entreprises, Porte-parole du gouvernement du Sénégal, Abdou Karim Fofana  qui monte au créneau pour livrer la bonne information aux téléspectateurs des chaines françaises.

Le Porte-parole du gouvernement déclare d’emblée, en guise de rappel : «Le décret du Président de la République ne permet pas de reporter une élection, parce que la Constitution ne lui donne pas la compétence, ni le pouvoir. Mais le décret prend acte de ce que l’Assemblée Nationale est en train de faire. En effet, le Groupe Démocratie, Liberté et changement, membre de l’opposition, a fait une proposition de loi visant à reporter l’élection. Ce Groupe parlementaire a proposé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur le traitement des candidatures, ça c’est un. Ensuite, le Président de la République qui est le garant de la Constitution a pris la mesure de la gravité du conflit qui existe aujourd’hui entre l’Assemblée Nationale et le Conseil Constitutionnel sur des questions de traitement du processus électoral. Je pense qu’on ne doit pas opposer un dogme calendaire face à une nécessité d’avoir un processus électoral fiable reconnu par tous. Le Président n’a donc pris qu’un acte pour permettre à l’Assemblée de faire son travail, donc, il appartient aux acteurs politiques de se réunir, de se parler et de trouver une solution à cette crise institutionnelle ».

Face à la journaliste de TV5, Abdou Karim Fofana clarifie, citant Albert Camus : «Mal nommer les choses augmente au malheur du monde». En effet, pour le Ministre, « il n’y a pas d’annulation de l’élection présidentielle et que le report, c’est à l’Assemblée d’en décider. Beaucoup de médias soutiennent que le Président a prolongé son mandat, ou il est en train de reporter l’élection. Je dis qu’il n’en est rien. Cependant, le groupe Liberté, Démocratie et Changement a déposé une proposition de loi qui a été adoptée par le Bureau de l’Assemblée, qui est présentée aujourd’hui (ndlr : dimanche 4 février) en commission et adoptée, et qui va en plénières demain lundi (et là, je rappelle qu’on ne peut pas augurer de ce que sera l’issue de ce vote). Pour dire juste qu’on ne révise pas et on ne modifie absolument rien. Ce Groupe de l’opposition demande simplement une dérogation parce qu’il y a un conflit».

Répondant à la question de savoir s’il est d’accord pour repousser l’élection à 6 mois ou plus, le Porte-parole du gouvernement fait savoir qu’il est membre de l’exécutif, par conséquent, il ne peut pas se prononcer sur une question qui relève de la séparation des pouvoirs. Mais, précise-t-il, «on a aujourd’hui deux institutions qui sont dans une situation de conflit. Il y a des accusations portées par des acteurs politiques majeurs et soulevées au niveau de l’Assemblée Nationale. Ensuite, il y a eu, aujourd’hui, la proposition de report pour pouvoir revoir les règles du jeu. A préciser aussi que parmi les 49 recalés, il y en a qui ont demandé le report, tout comme il y en a qui se sont plaints du traitement de leurs dossiers lors des parrainages. Et ce sont les mêmes qui sont sur la VDN pour manifester contre ce report, alors qu’ils ont écrit au Président de la République pour le même désir; c’est ça aussi le problème».

Pour terminer, Abdou Karim Fofana renvoie à l’Assemblée Nationale la prérogative de dire ce qui va se passer après le 2 avril 2024. «Ce sujet est du ressort de l’Assemblée Nationale et ce sort va être jugé demain (lundi 5 février) et acter par les députés. C’est le jeu politique, il y en a qui vont faire recours, il y a une partie de l’opposition qui soutient cette proposition de loi, donc il faut laisser le jeu politique se faire. Mais il faut retenir que la position du Président de la République est de faire en sorte qu’il y ait un dialogue ; comme en 1967 où le Président Senghor a décalé une élection présidentielle. Donc l’idée, ce n’est pas d’annuler, ni de reporter, mais de permettre aux acteurs politiques de s’entendre sur les règles. Car, dans le processus, il y a des incompréhensions qu’il faudrait bien annihiler».

Youssouf NDIONGUE

CMU
cmu