Les accidents du travail en milieu des entreprises agroindustrielles sont en 3ème position selon le classement effectué par les services de la Caisse de Sécurité Sociale. Ce qui est aussi un bon prétexte pour renforcer la sensibilisation pour une meilleure prévention des risques professionnels. D’où la tenue, ce jeudi à Dakar, d’un atelier de partage d’expériences des entreprises évoluant dans le secteur agro-industriel dont l’entreprise ‘’les Grands Moulins de Dakar’’ (GMD) qui a eu à donner en exemple les différentes pratiques en matière de gestion de la santé et de la sécurité de ses travailleurs.
Si pour Marie Diallo, la Directrice de Prévention des Risques Professionnels de la Caisse de Sécurité Sociale, «l'objectif de zéro accident en milieu du travail reste un vœu pieux, alors il y a lieu de renforcer la mise au niveau du comité technique sectoriel afin de planifier des activités de sensibilisation et de renforcement des travailleurs dans les entreprises dans le secteur agro-industriel. Déjà, se réjouissent M. Djigal, partenaire du comité technique sectoriel au niveau des GMD, et le représentant de l'UITA (union internationale des travailleurs de l’agriculture, de l’agro-industrie et tabac), «cette activité de sensibilisation est le résultat d’une approche tripartite entre les représentants du personnel, de l'Etat, et souhaite se tenir encore dans des conditions d'un dialogue productif dont les résultats seront bien ressentis sur la gestion des risques professionnels.
C’est ainsi que pour le représentant du comité technique sectoriel des industries agro-alimentaires aux GMD, M. Djigal, «nous avons là, l’occasion de partager notre expérience en matière de gestion des risques professionnels à travers la présentation de Dr Soumaré qui, devant tous les acteurs et les médias, a déclaré : «l’expérience dans l’unité de maintenance industrielle de l’industrie ‘’Les GMD’’ a permis de déceler que le système de gestion de la Santé et Sécurité au Travail n'est pas assez performant pour contenir les risques professionnels durant tout le fonctionnement de l'unité de maintenance industrielle». Comme lors des recommandations, il y a certes un comité d'hygiène qui est essentiel dans le dispositif, mais, la politique sectorielle de prévention doit aussi être accentuée, car elle impacte sur la productivité et la formation du capital».
Pour Dr Soumaré donc, les statistiques sont élaborées à travers un échantillon de 53 agents choisis pour une étude descriptive à l'aide d'un questionnaire pour recueillir le ressenti réel en matière de SST. «Il en ressort, après cette étude qui précède le partage de l’expérience de la société ‘’Les GMD’’ que les risques physiques sont certes réels, avec les poussières, les vibrations, la température et l'éclairage entre autres... Les risques de chutes sont également recensés avec des glissades, une chute plein pied ou en hauteur. Par contre, pour les risques à la manutention, un fort taux de pourcentage a été relevé tout comme dans l'identification des risques psychosociaux. Mais de manière générale les risques liés aux machines et outils dangereux sont de 100%, et les risques d'incendies et d'explosion sont de 83%. Par contre, les risques chimiques sont aussi notés chez les diététiciens qui s’activent dans la fabrication des aliments», explique Mme Soumaré pour étayer les statistiques dans sa présentation.