Dans la vie des nations et des peuples, il arrive un moment où la sagesse doit habiter les vrais patriotes. Il y a peu, certaines voix se sont levées pour suggérer le report des élections Présidentielles. A y réfléchir, ils ont raison.
En effet, depuis 2020, le Sénégal est en crise. D’abord la crise sanitaire dont les effets n’ont pas encore fini de secouer le pays, crise politico judiciaire qui se prolonge dans le temps et crise externes qui impactent directement sur la balance commerciale et la compétitivité du pays.
Une question se pose à nous tous. Faut-il sacrifier cette belle trajectoire du Sénégal sur l’autel d’une prétendue démocratie électorale. Il faut savoir raison garder. A mon sens, l’enjeu n’est pas de changer de Président.
La finalité de l’action politique est de maintenir les acquis tout en corrigeant les erreurs. Le pays est fragile, pour ne pas dire en convalescence. Il ne faut pas imposer à un malade, fraîchement sorti de l’hôpital d’aller à une compétition olympique.
Il faut reporter les élections et mettre en place un gouvernement d’union national dont la principale mission est d’assurer à notre pays une transition digne. Je propose que dans le cadre d’un 3ème Dialogue, au courant du mois de décembre que les acteurs politiques par une modification de la constitution prolongent le mandat du Président de deux ans. D’ailleurs, cet alinéa manquait dans la mouture de la constitution de 2016. Dans la foulée, que le Président nomme un premier ministre issu de la société civile, dont le rôle sera de proposer un gouvernement d’union national de transition.
Cette idée n’est pas une vue de l’esprit, mais le fruit d’une mure réflexion. Comme le disait le sage de Bandiagara « si les conflits vous menacent souvenez-vous des vertus de l’arbre à palabre ». Il nous faut inventer sur les obstacles et arrêter de nous faire peur inutilement. Le Sénégal est au-dessus de tous et la nation vaut tous les sacrifices.
Dr Bassirou NIANG Président RASSEMBLEMENT NATIONAL SENEGALAIS