Le prétexte de la célébration de ses étudiants gradués a été pour le directeur de l’Institut Supérieur Equipement Santé de revenir sur la mesure prise par le président de la République de procéder à des audits dans ce secteur très couru. Pour Souleymane Aliou Diallo, «nous devons nous réjouir d’une telle mesure parce que «ce n'est qui veut qui doit enseigner, surtout en matière de santé». Voici en extenso sa déclaration en marge de la cérémonie de graduation des sortants de son école.
«Nous célébrons la graduation des 3èmes et 4èmes promotions d'étudiants infirmiers et infirmières, sages-femmes et assistants infirmiers. C'est une fête qui sanctionne la fin de formation de trois bonnes années d’études de jeunes africains, en général, et sénégalais, en particulier. Ils sont 80 étudiants et 5 nationalités de la sous-région ouest africaine, et c’est avec une participation inclusive et ouverte au continent que nous avions mis en place cet institut. Vous savez, l'enseignement supérieur au Sénégal est très prisé, c'est même une attraction. Sauf qu'avec les mesures prises par le gouvernement dans ce secteur complexe, il convient de se déterminer pour leur application. Il faut savoir qu'est-ce qu'il y a lieu de faire pour un état des lieux correct dans ce milieu concurrentiel.
«Ce n'est qui veut qui doit enseigner, surtout en matière de santé''. Nous pensons que l'audit recommandé par le président de la république vient à son heure. C'est aux établissements de santé de s'adapter par rapport aux normes édictées par les autorités de l'ANAQSUP (autorité nationale d'assurance qualité sur l'enseignement supérieur) pour être dans les normes standards universelles. Pour avoir un agrément au Sénégal, c'est tout un processus. C'est cette difficulté la qui fait que certains établissements sont dans l'irrégularité. Ce n'est pas donné, ce n'est pas d'un simple claquement de doigts. Les choses sont très bien régulées, de sorte qu’on doit respecter le règlement mis en place par l'autorité. Par rapport aux sortants, il faut dire que la demande est encore forte en termes de besoins de santé. Ils sont aussitôt opérationnels et c'est un secteur qui n'éprouve pas de manque de d'infirmiers ou de sages-femmes. Ce secteur est très difficile et complexe, il faut beaucoup d'attention et de considération pour accompagner les apprenants».