On ne les entend pas toujours, et on entend rarement qu'elles sont associées à des projets, programmes ou bénéficient d'une nomination et autres promotions. En réalité, les personnes vivant avec un handicap sont dans une situation alarmante et décident de se faire entendre. Elles interpellent directement le président Diomaye Faye par la voix de la responsable de la Fédération sénégalaise des associations des personnes en situation d'handicap (Fsaph): '' Il ne nous reste qu'à inviter le PR Diomaye Faye à agir de manière urgente'', lance la présidente de la structure Khady Ba.
Se basant sur les statistiques qui établissent l'existence de 3 millions de personnes vivant avec un handicap au Sénégal, sur une population totale estimée à 18 millions d'habitants, ces personnes en situation vulnérable saisissent l'occasion d'une rencontre avec les médias pour faire distinguer dans leurs rangs les albinos, les malvoyants, les aveugles, handicapés moteurs, les malentendants, déficients mentaux, les sourds, les muets. Elles représentent 15% de la population du pays et sont généralement issues des couches sociales difficiles, souvent victimes de discrimination, de marginalisation, de stigmatisation et d'injustice sociale. La plupart d'entre elles se refusent de tendre la main et affrontent la vie avec courage et dignité, en dépit de leurs limites physiques.
Elles participent ainsi, de manière remarquable, à la vie sociale, économique, politique, culturelle du pays. Pour la présidente Khady Ba, connue pour ses positions tranchées en faveur de ses compatriotes défavorisés, ''notre plaidoyer devrait produire un écho favorable pour être des autorités étatiques et gouvernementales pour que dans la vision, les stratégies, le Projet, nos préoccupations puissent être prises en charge pour l'amélioration de nos conditions de vie et d'existence. Nous attendons une finalisation, sur le plan institutionnel, du cadre juridique déjà existant pour rendre les décrets d'application effectifs dans l'optique d'un mieux-être des personnes vivant avec un handicap''.
Dans cette optique, une multiplication, au plan régional, des centres d'accueil et de formation adaptés à toutes les formes d'handicap, un encadrement professionnel de ces victimes qui doit déboucher sur leur insertion dans le circuit de la production sociale et économique, figurent au coeur des objectifs. Les personnes en situation d'handicap plaident aussi pour leur prise en charge effective, au plan sanitaire, dans le dénuement le plus total, parce qu'entre autres raisons, la carte d'égalité des chances n'a pas totalement répondu aux attentes. ''' Il n'y a pas d'avancées significatives en ce qui concerne la carte d'égalité des chances, puisqu'à ce jour, il n'est dénombré que seulement 70.000 bénéficiaires dans tout le pays. Nous interpellons directement le président de la République Bassirou pour l'installation et la promotion des cadres les représentant au niveau des hautes instances étatiques de décisions pour une meilleure approche et défense de nos intérêts, surtout dans le contexte des nouvelles nominations dans la mise en place des équipes pour accompagner le nouveau régime'', signale la Présidente Khady Ba.