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La rédaction

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Dakar, 2 juin 2025 — Face à la baisse de l’aide publique au développement, un nouveau souffle se dessine pour l’égalité des sexes en Afrique de l’Ouest : la philanthropie durable et les transferts de fonds. À l'occasion de la conférence régionale organisée à Dakar, des figures de premier plan ont appelé à une transformation profonde des pratiques de financement du développement.

 

Dans son allocution d’ouverture, Maxime Houinato, Directrice régionale d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a rappelé l’importance stratégique des transferts de fonds, qui ont atteint 25 milliards de dollars en 2023 dans la région. Si les femmes en sont souvent les principales gestionnaires, seulement 30 % d’entre elles ont accès aux services financiers numériques. Un paradoxe qui illustre la nécessité d’aller au-delà de la simple assistance et de repenser l’architecture même du développement.

> « Rien ne doit être possible pour les femmes sans les femmes. Elles doivent co-créer les politiques qui impactent leur vie. », a-t-elle affirmé avec conviction.

Cette vision a été partagée et approfondie par Catherine “Chi-Chi” Aniagolu, Directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest à la Fondation Ford, qui a présenté des initiatives concrètes pour connecter la philanthropie de la diaspora à des objectifs de développement structurel.

> « Les communautés de la diaspora envoient sept fois plus que l’aide publique traditionnelle, mais ces fonds restent souvent informels, fragmentés et déconnectés des enjeux systémiques », a-t-elle expliqué.

Face à trois défis majeurs – manque d’information, déficit de confiance envers les ONG locales, et scepticisme à l’égard des gouvernements – la Fondation Ford a mis en place une stratégie ambitieuse :

Financement de contrepartie avec des organisations de la diaspora,

Formation en philanthropie stratégique à la Lagos Business School,

Création d’espaces de dialogue pour bâtir des ponts entre secteurs.

L’objectif ? Passer de la charité ponctuelle à des investissements durables, transparents et centrés sur l’autonomisation des femmes. Les intervenantes ont aussi appelé à mobiliser de nouveaux acteurs, notamment des pays émergents comme la Chine et l’Inde, encore peu impliqués dans la philanthropie axée sur le genre.

Cette conférence marque un tournant : celui d’un développement pensé localement, piloté par les Africains eux-mêmes, et fondé sur des partenariats intersectoriel intelligents et inclusifs.

Mamadou Touré 

Genève, 2 juin 2025 – La 113e Conférence Internationale du Travail (CIT) s’est ouverte ce lundi à Genève, réunissant les gouvernements, syndicats et organisations patronales des 187 États membres de l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Cette session, qui se tient du 2 au 15 juin 2025, est marquée par l’élection du Sénégalais Hamidou Diop en tant que Vice-Président de la Conférence. 

Secrétaire Général du Conseil National du Patronat du Sénégal (CNP), Hamidou Diop a été élu à ce poste honorifique grâce à son engagement en faveur du dialogue social et de la promotion du secteur privé. Cette élection a été soutenue par le Président du CNP, Baïdy Agne, ainsi que par l’Organisation Internationale des Employeurs (OIE), qui ont salué ses compétences professionnelles et son rôle actif dans les négociations sociales internationales. 

Le Sénégal est également représenté à cette Conférence par le Ministre du Travail, Abass Fall, et par les Centrales syndicales de travailleurs, illustrant la qualité du tripartisme qui caractérise le pays et qui est souvent cité en exemple au niveau mondial. 

Parmi les sujets à l’ordre du jour de cette 113e session figurent la protection des travailleurs contre les dangers biologiques en milieu de travail, le travail décent dans l’économie des plateformes, ainsi que les transitions de l’économie informelle vers le formel. Un Forum Mondial pour la Justice Sociale est également prévu, abordant des questions sensibles telles que la situation au Myanmar et le statut de la Palestine. 

Plusieurs Chefs d’État et de Gouvernement sont attendus à cette Conférence, soulignant l’importance des débats qui s’y dérouleront pour l’avenir du travail à l’échelle mondiale.

 

 

 

 

 

DeLe Programme  d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers (PUMA), en collaboration avec le Club de Réflexion sur l’Urbain (CRU), a organisé ce lundi 2 juin 2025 un atelier de réflexion sur la place des zones frontalières dans les pôles territoriaux. Un partenariat stratégique a été noué avec l’Agence Nationale de l’État Civil (ANEC) afin de renforcer l’accès à l’identité légale dans ces zones souvent négligées.

Alioune Ousmane Sall, Directeur Général de l’ANEC, a exprimé sa fierté de contribuer à la construction de territoires viables :

> « Le développement territorial passe nécessairement par la reconnaissance légale des citoyens. Sans identité, pas d’accès à l’éducation, aux soins ou aux droits fondamentaux. »

Dans de nombreuses zones frontalières du Sénégal, des milliers de personnes vivent encore sans acte de naissance ou avec des identités multiples. Ces situations sont souvent exacerbées par les déplacements liés aux conflits ou aux mouvements migratoires dans des régions comme le fleuve Sénégal ou le sud du pays.

Le partenariat vise à renforcer le registre national de l’état civil, à travers la digitalisation des données et l’organisation d’audiences foraines pour régulariser la situation des enfants et adultes sans identité légale. Un accent particulier est mis sur les élèves en classe d’examen ne disposant pas d’acte de naissance.

> « Nous travaillons étroitement avec les ministères de l’Éducation, de la Justice, de l’Intérieur et les collectivités territoriales pour détecter et enrôler chaque élève », a précisé Alioune Ousmane Sall.

L’État a mis en place une application centralisée de gestion des faits d’état civil et formé plus de 1 200 agents et officiers pour son déploiement. Des tablettes ont été distribuées aux délégués de quartier, imams et agents de santé afin de remonter les naissances en temps réel, même dans les zones sans réseau.

Le DG de l’ANEC a également insisté sur le rôle clé des religieux, enseignants et médias dans la sensibilisation des populations à l’importance de déclarer les naissances et les mariages.

Avec l’ambition d’atteindre l’enregistrement universel, le Sénégal prévoit d’étendre cette solution à l’ensemble des 600 centres d’état civil du pays, ainsi qu’à 30 postes consulaires à l’étranger. Le futur inclura aussi le paiement en ligne des actes d’état civil, garantissant accessibilité, traçabilité et transparence

Mamadou Touré 

À l’approche de la fête de Tabaski, la solidarité prend un visage concret au Sénégal. En collaboration avec le promoteur Arouna Gallo Ba, la Délégation générale à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) et le Fonds national de solidarité pour la Tabaski (FONSTAB) ont lancé une initiative inédite : la distribution de 5 204 moutons à des personnes en situation de vulnérabilité, notamment des veuves, des personnes handicapées et des familles précaires.

Cette opération vise à rendre un accès facilités pour l'achat du mouton de Tabaski plus accessible, grâce à des modalités de paiement souples et échelonnées. Elle illustre parfaitement l’engagement des partenaires à renforcer la solidarité nationale et à promouvoir une justice sociale inclusive. La cérémonie officielle de remise symbolique s’est tenue dans les locaux de la SOGAS (ex-Séras), structure partenaire de l’opération.

La SOGAS maillon essentiel de la chaîne de solidarité a joué un rôle stratégique dans la logistique et la coordination de cette vaste opération de solidarité. Présente lors de la cérémonie, Arona Galo Ba, figure clé de l’organisation, a salué la vision inclusive portée par la DER/FJ et ses partenaires. Elle a également rappelé l'importance de l'organisation et de la traçabilité dans la distribution des bêtes : « Il ne s'agit pas seulement de donner, mais de le faire avec dignité, efficacité et respect de chaque bénéficiaire. »

Des antennes départementales mobilisées à travers le pays du sur les 5 204 moutons mobilisés, 966 ont été distribués à Dakar, tandis que le reste a été convoyé vers les antennes départementales de la DER/FJ, assurant ainsi une couverture nationale. Les bénéficiaires pourront se rendre dans ces antennes pour récupérer leurs moutons, dans un processus encadré et organisé.

Des bénéficiaires émus et reconnaissants car la distribution a suscité une vive émotion parmi les bénéficiaires, qui ont exprimé leur gratitude à travers des applaudissements nourris lors de la remise symbolique. Pour nombre d’entre eux, cette aide représente bien plus qu’un simple mouton : c’est une reconnaissance de leur dignité, un soulagement en cette période festive et un signe que la solidarité nationale ne reste pas un vain mot.

Un modèle de solidarité à reproduire car en cette période charnière, cette action de la DER/FJ et de ses partenaires incarne un modèle d’engagement public-privé réussi. Elle montre que des initiatives bien pensées, tournées vers les plus vulnérables, peuvent avoir un impact humain profond.

Mamadou Touré 

Dakar, 30 mai 2025 – Les deux principaux syndicats de la SEN’EAU, le SATES (Syndicat Autonome des Travailleurs des Eaux du Sénégal) et l’UTIS (Union des Travailleurs Indépendants du Sénégal), ont tenu ce vendredi une conférence de presse au siège de la Confédération des Syndicats Autonomes (CSA), pour alerter l’opinion publique sur ce qu’ils qualifient de « graves dérives » dans l’organisation des élections des délégués du personnel par la Direction générale de l’entreprise.

Le thème de la rencontre était clair : « Les forfaitures de la Direction générale de SEN’EAU sur les élections des délégués du personnel en cours ». Pour les syndicats, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une remise en cause des droits syndicaux garantis par la législation sénégalaise.

> « Depuis deux ans, la Direction générale refuse d’organiser le renouvellement du mandat des délégués, en violation flagrante du Code du travail », ont déclaré les responsables syndicaux. Selon eux, les élections, qui devraient se tenir tous les trois ans, sont volontairement retardées pour favoriser une démarche unilatérale et illégitime.

Une application controversée au cœur du litige

Le cœur du conflit réside dans le mode de scrutin. SEN’EAU entend organiser le vote des délégués via une application digitale développée en interne, un procédé rejeté par les syndicats qui dénoncent l’opacité du système. Ce vote numérique, prévu du 3 au 17 juin 2025, ne repose, selon les syndicats, sur aucune base légale. Le Code du travail ainsi que le décret 67-1360 prévoient un scrutin physique, en présence des parties prenantes.

Pire encore, le découpage électoral et la composition du fichier des électeurs seraient « non conformes », renforçant les soupçons de manipulation.

> « C’est une tentative manifeste d’imposer un système de vote sans consensus, pour marginaliser les syndicats majoritaires au profit de syndicats acquis à la cause de la Direction », accusent le SATES et l’UTIS, qui annoncent leur refus de participer à ce qu’ils qualifient de « simulacre d’élections ».

Un boycott massif déjà amorcé deux tests numériques réalisés en 2024 auraient été boycottés par plus de 80 % du personnel, preuve, selon les syndicats, du rejet massif de cette méthode. Malgré cela, la Direction persiste, s’attirant désormais les critiques non seulement des syndicats mais aussi de certains acteurs institutionnels.

Les représentants syndicaux rappellent qu’un pacte de stabilité sociale, signé avec le gouvernement et les partenaires sociaux, prévoyait une concertation tripartite et le respect des règles en vigueur. Le Ministère du Travail aurait d’ailleurs recommandé que les élections se tiennent physiquement en l’absence de consensus.

Appel à l’État pour faire respecter le droit car face à cette situation, les syndicats appellent solennellement l’État du Sénégal à intervenir pour faire respecter la légalité et préserver les acquis sociaux.

> « Ce forcing électoral est une menace directe aux libertés syndicales et à la stabilité sociale dans l’entreprise », ont-ils martelé.

Le SATES et l’UTIS, qui restent les syndicats majoritaires à SEN’EAU, affirment qu’ils ne céderont pas à la pression et poursuivront leur lutte pour des élections transparentes, équitables et encadr

ées par la loi.

Mamadou Touré 

 

Dans la Une du journal l’Obs. en date du 30 mai 2025, Papa Malick Ndour a affirmé : « ils ont emprunté 196 milliards dont 118 milliards proviennent des particuliers ivoiriens. »

 Bougane Guèye déclare, je le cite : « Si on arrive au point où c’est le Mali qui nous prête de l’argent alors, c’est parce qu’on a un sérieux problème ». source Sénégal 7.

Ces propos relèvent d’une méconnaissance totale du fonctionnement du marché financier de l’UEMOA, notamment des intervenants.

Sur le marché régional de la dette de l’UEMOA, il existe deux compartiments de marchés. Il s’agit du marché des adjudications (ventes aux enchères) et le marché de syndication :

Sur le marché des adjudications, l’émission de titre public de l’Etat peut être une adjudication ouverte (aucune restriction) ou ciblée (l’Etat choisit les souscripteurs); Sur le compartiment de syndication, il s’agit des emprunts obligataires (Appel Public d’Epargne (APE). Les particuliers n’interviennent que sur le marché de syndication pour mobiliser leur épargne. Pour ce faire, ils disposent des comptes de titres auprès des Sociétés de gestion d’intermédiation (SGI) qui structurent les APE (Appel Public à l’Epargne). Le dernier APE du Sénégal était de 150 milliards, entre fin mars et début avril 2025. Sur cet APE, des personnes physiques avaient manifesté l’intention d’acheter des titres de dette de l’Etat du Sénégal.

 

Le 26 mai, l’Etat du Sénégal a levé une obligation de trésor de 196 milliards. Sur ce marché des enchères (bons du trésor et obligation du trésor), les principaux intervenants restent les banques commerciales. Les particuliers, notamment les personnes physiques, n’interviennent pas sur le marché des adjudications (ventes aux enchères). C’est alors erroné de dire que l’emprunt de l’Etat provient des particuliers ivoiriens. En réalité, il s’agit des banques de l’UEMOA, ayant comme résidence la Côte d’Ivoire. Le marché régional de la dette n’est pas fragmenté entre les pays, c’est un marché unique où les différents acteurs du système financier interviennent en fonction de leurs stratégies d’investissements. Une banque malienne ou ivoirienne peut acheter des titres publics de l’Etat du Sénégal. Idem pour une banque établie au Sénégal qui peut acheter des titres publics de n’importe quel pays membre de l’UEMOA.

La principale information est de savoir la résidence des détenteurs des titres publics des Etats.

Ci-jointes, en fin mars 2025, les captures (graphiques) de la résidence des détenteurs de l’encours de titres publics sur le marché des adjudications du Sénégal et la Côte d’Ivoire.

 

Cas du Sénégal : Les résidents (banques établies au Sénégal) détiennent 56,92% des titres publics de l’Etat du Sénégal et les banques ivoiriennes sont à 19,95%

Cas de la Côte d’Ivoire : les banques ivoiriennes détiennent 64,13% des titres publics de l’Etat ivoirien, et les banques du Sénégal détiennent 17,99% des titres publics de l’Etat ivoirien.

Il en ressort que les banques ivoiriennes détiennent environ 20% des titres publics de l’Etat du Sénégal et les banques sénégalaises détiennent environ 18% des titres publics de l’Etat ivoirien.

 

 Bougane, quant à lui, parle du Mali. Il convient de lui dire que les banques établies au Mali détiennent 0,45% des titres publics de l’Etat du Sénégal et que les banques du Sénégal détiennent 14,44% des titres publics de l’Etat malien. Bougane déclare, je le cite : « Si on arrive au point où c’est le Mali qui nous prête de l’argent alors, c’est parce qu’on a un sérieux problème ». C’est archifaux, les banques établies au Mali n’appartiennent pas à l’Etat, excepté les banques d’Etat. Les banques appartiennent à des groupes bancaires dont la plupart des maisons-mères sont hors de l’UEMOA et déterminent leurs propres stratégies d’investissement. La banque reste une entreprise qui maximise son profit.

Pourquoi les banques sont les principaux souscripteurs des titres publics sur le marché des adjudications ? Le financement des banques est adossé à des titres qui sont admissibles aux guichets de refinancement (hebdomadaire et mensuel) de la BCEAO. Par exemple, si une banque emprunte de l’argent à la BCEAO, il faut une garantie et les titres publics du marché des adjudications sont admissibles. 

 

Source des données: chacun peut télécharger le bulletin des statistiques du marché des titres publics. C'est public.

 

On devrait être plus factuel et s'assurer d'avoir la bonne source, pour éviter de distiller de fausses informations au public. 

 

https://www.umoatitres.org/fr/https-www-umoatitres-org-wp-content-uploads-2025-04-bs-t1-2025-3-pdf/

Les volontaires du Service Civique National (SCN), engagés dans le programme Xéyu Ndaw Ñi, dénoncent un retard de paiement de leurs pécules depuis près d’un an. Dans un communiqué daté du 29 mai 2025, ils expriment leur profonde indignation face à cette situation. 

Une situation alarmante, car epuis 11 mois, ces jeunes engagés dans des missions d’intérêt général attendent toujours le versement de leurs indemnités. Malgré leur assiduité et leur dévouement, ils se retrouvent dans une situation financière précaire, sans explication officielle ni communication de la part des autorités compétentes. 

Des engagements non tenus

Les volontaires rappellent que leur engagement repose sur des contrats clairs, stipulant des paiements réguliers. Le non-respect de ces engagements constitue une violation de leurs droits et un manquement aux obligations de l'État envers ses citoyens. 

Des revendications claires

À travers leur communiqué, les volontaires exigent :

Le paiement immédiat et intégral des 11 mois de pécules dus ; 

Des explications officielles sur les causes

 de ce retard ;

a mise en place urgente d’un dispositif de communication fiable et régulier à destination des volontaires. 

Un appel à la responsabilité ces jeunes, porteurs de projets d'envergure nationale, appellent les autorités à prendre leurs responsabilités et à régulariser cette situation dans les plus brefs délais. Ils soulignent que leur engagement ne doit pas être synonyme de précarité et doub

M Touré 

 

forte et empreinte d’émotion, Barthélemy Dias a annoncé ce mercredi soir la création de son propre mouvement politique, "Sénégal Binu Bokk" (Le Sénégal que nous partageons). Un tournant majeur qui marque sa rupture définitive avec Khalifa Sall et un appel à la refondation du pacte social au Sénégal.

Barthélemy Dias tourne une page de son parcours politique. Ce mercredi soir, dans un discours solennel, il a officialisé la naissance de son mouvement "Sénégal Binu Bokk". Une initiative citoyenne qu’il décrit comme une "promesse" plutôt qu’un parti traditionnel.

"Je ne viens pas réclamer un pouvoir, je viens réclamer une conscience", a-t-il déclaré en ouverture, s’adressant au peuple sénégalais avec la gravité d’un homme convaincu que son pays traverse une crise de sens. À travers cette nouvelle structure, Barthélemy Dias affirme vouloir redonner la parole aux oubliés de la République : enseignants, jeunes au chômage, paysans, retraités, artisans…

Une rupture assumée avec Khalifa Sall et la naissance de "Sénégal Binu Bokk" marque aussi une séparation politique claire avec Khalifa Sall, son ancien allié. Aucune allusion directe, mais le ton de Dias et sa volonté de tracer une "voie libre et indépendante" confirment ce divorce stratégique.

"Quelque chose s’est brisé dans notre contrat national", a-t-il lancé. Selon lui, la souffrance populaire est palpable, visible dans "les visages, les silences, les regards perdus". Il fustige une croissance économique qu’il juge trompeuse : "On maquille la misère avec des courbes. Mais cette croissance ne nourrit pas, elle n’emploie pas."

Une plateforme pour une nouvelle conscience citoyenne avec "Sénégal Binu Bokk", Barthélemy Dias entend proposer un espace de rassemblement, au-delà des étiquettes partisanes. Un lieu d’écoute et de reconstruction collective fondé sur la justice, l’équité et la vérité.

Ce mouvement, explique-t-il, ne cherche pas un "homme providentiel", mais veut réveiller une conscience collective : "Ce pays n’a pas besoin d’un sauveur, il a besoin de ses enfants. Pas des enfants parfaits, mais debout, libres, fiers et justes."

Un appel à l’unité nationale car Dias conclut son intervention en appelant à un sursaut national. Il cite Beaumarchais : "Quand le mal a toutes les audaces, le bien doit avoir tous les courages." Et termine par une prière pour la démocratie sénégalaise, mettant en avant un projet de société bâti sur l’écoute du peuple.

Avec "Sénégal Binu Bokk", Barthélemy Dias ambitionne de fédérer une nouvelle génération d’acteurs citoyens autour d’un idéal de justice sociale et de participation populaire. Son message résonne comme un cri d’alarme, mais aussi une main tendue vers un Sénégal plus équitable, plus humain, et réellement partagé.

Mamadou Touré

En marge d'une cérémonie tenue par des acteurs du secteur privé national, le Président Moustapha Cissé a bien voulu se prononcer sur l'actualité ponctuée par la traque des supposés détourneurs de l'argent public appartenant, pour la plupart, à l'ancien régime. L'ex- député et premier vice- président de l'Assemblée nationale qui juge cette "opération de salubrité publique" salutaire, s'inscrit en faux contre tout "deux poids,deux mesures":"La reddition des comptes,c'est quelque chose de très normal dans un État de droit. Ceux qui ont dévalisé les biens publics doivent payer pour leur témérité. Cependant, tout interpellé dans ce sens bénéficie d'une présomption d'innonce tant qu'il n'est pas reconnu coupable de détournements de fonds. Je dois dire que l'emprisonnement doit être l'exception. Si les personnes incriminées pour une telle ou telle affaire présentent des garanties, je ne vois pas l'utilité de les mettre en prison",croit savoir l'ancien Président du Parlement de la CEDEAO qui précise:"La justice doit rester impartiale. Nous devons savoir en bons croyants que la justice divine nous attend. Alors, pour ces affaires de traque aux détourneurs de l'argent public,il faut que les tenants du pouvoir aillent jusqu'au bout de leur logique. On ne peut pas traquer les uns et protéger les autres par ce qu'ils ne sont pas du même bord politique. La justice doit être égale pour tout le monde", a soutenu avec verve le Président Cissé Lô.

Dans un élan de solidarité rare et profondément humain, El Hadj Mamadou Seck, directeur général de la Sococim Industries, a marqué les esprits ce week-end en rendant visite à Adja Khar Mbaye, une figure bien connue du quartier de Fass, actuellement souffrante.6

Accompagné d’une forte délégation, le DG a personnellement tenu à rencontrer celle qu’il a appelée avec émotion sa "mère". Un geste hautement symbolique qui s’est transformé en un véritable engagement : la prise en charge intégrale du ravitaillement mensuel d’Adja Khar Mbaye, et ce, à vie.

Au cours de cette rencontre émouvante, El Hadj Mamadou Seck a remis un chèque symbolique à Adja Khar Mbaye, tout en réaffirmant sa volonté d’apporter un soutien durable à cette femme dont le parcours et les épreuves ont ému bien au-delà de son entourage immédiat.

Visiblement touchée, Adja Khar Mbaye a salué ce geste inédit en précisant qu’aucun directeur de la Sococim ne s’était jamais déplacé jusque chez elle auparavant. Elle a tenu à adresser ses prières et bénédictions à El Hadj Mamadou Seck pour cette attention sincère et respectueuse.

Ce geste généreux met en lumière l'engagement social grandissant de la Sococim Industries, au-delà de ses activités industrielles, dans un contexte où la responsabilité sociétale des entreprises prend une importance capitale.

Un exemple inspirant de leadership humain et solidaire.

Mamadou Touré

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