
Malal DIALLO Pithi
CULTURE: Abdoul Bocar Kane, le Héros Oublié de la Résistance au Fouta Toro
L’histoire du Sénégal regorge de figures emblématiques qui ont marqué la résistance à la colonisation, mais certaines d’entre elles restent peu connues du grand public. Abdoul Bocar Kane, chef de guerre et figure incontournable du Fouta Toro au XIXe siècle, fait partie de ces leaders dont le combat mérite une reconnaissance à la hauteur de son courage et de son héritage.
Ce samedi 25 janvier, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) a accueilli le lancement de la version française du livre de l’historien américain David Robinson, intitulé « Chefs et Marabouts : Abdoul Bocar Kane et le Fouta Toro, 1853-1891 ». Cet événement, organisé par l’association des descendants d’Abdoul Bocar Kane en partenariat avec le département d’histoire de l’UCAD, a rassemblé un public composé d’historiens, de chercheurs, de familles et d’amis venus honorer la mémoire de ce grand résistant.
Une œuvre historique rendue accessible au monde francophone
La traduction de cet ouvrage en français vise à intégrer davantage l’histoire d’Abdoul Bocar Kane dans l’historiographie sénégalaise et à rendre ce pan méconnu de la résistance accessible au monde francophone. « Ce livre est un outil précieux pour les étudiants, les chercheurs et le grand public. Il met en lumière une époque cruciale de notre histoire et révèle l’importance du rôle joué par Abdoul Bocar Kane dans la défense de l’indépendance du Fouta Toro face à la pénétration coloniale française », a souligné Thierno Aly Bocar Kane, président de l’Association Tanirabé Abdoul Bocar Kane.
Un homme, une époque : le Fouta Toro face à la colonisation
Abdoul Bocar Kane a vécu une période charnière : celle de la seconde moitié du XIXe siècle, marquée par l’expansion coloniale française en Afrique de l’Ouest. Originaire de Dabia, il s’est illustré comme un fervent défenseur de l’indépendance du Bosséa (Fouta Central) et un rempart contre l’imposition du protectorat français sur le Damga. À une époque où les chefs traditionnels et religieux se divisaient entre coopération et résistance face aux colons, Abdoul Bocar Kane a choisi la voie du refus, devenant ainsi un symbole de la lutte pour la souveraineté.
Selon les chercheurs présents au panel, Abdoul Bocar Kane a su conjuguer stratégie militaire et leadership politique pour préserver les intérêts de son peuple. Il représente également un modèle de résilience dans un contexte où les pressions coloniales forçaient de nombreuses figures locales à se soumettre.
Un héritage à transmettre aux générations futures
Pour ses descendants et les historiens, réhabiliter la mémoire d’Abdoul Bocar Kane n’est pas qu’un simple devoir de reconnaissance, mais aussi un impératif pédagogique. « Il est crucial que nos jeunes générations sachent d’où elles viennent et qu’elles connaissent les sacrifices de ceux qui ont lutté pour préserver nos valeurs et notre indépendance », a déclaré un participant.
La présentation de l’ouvrage à l’UCAD marque un pas important vers la réappropriation de cette histoire par les Sénégalais. Elle s’inscrit dans une dynamique plus large visant à mettre en lumière les figures historiques locales et à les inscrire dans la conscience collective.
Avec la publication de « Chefs et Marabouts » en français, c’est toute une partie de l’histoire sénégalaise qui est remise au centre des discussions. Abdoul Bocar Kane, par son courage et son intégrité, demeure une source d’inspiration pour les générations présentes et futures.
Mamadou Touré
KOUNGHEUL: Le village de Thiongué wolof étrenne son poste de santé.
Ouf de soulagement des populations de thiongué wolof dans la commune de Saly Escale, département de Koungheul. Elles viennent d' étrenner un poste de santé flambant neuf. C'est une réalisation de l'association éducative pour tous ( AÉTO) du village dirigé par Pape Mor Sarr avec l'appui de ces partenaires. La cérémonie d'inauguration de ce joyau a réuni autorités administratives, élus, populations et partenaires au développement ce weekend.
Avec la mise en service de cette infrastructure, les populations du village de Thiongué wolof vont pouvoir souffler, se félicite le médecin chef du district sanitaire de Koungheul, Dr Elhadji Malick Niang. Selon lui, son district couvert plus deux cents (200) milles personnes donc ça nécessite d'ouvrir davantage des postes de santé afin d'améliorer la santé de la population. Dans son allocution, l'autorité sanitaire informe que les habitants de thiongué wolof n'auront plus besoin de se déplacer des kilomètres pour des soins de santé de qualité, dit il en ajoutant ce 37e poste érigé dans la commune de Saly Escale, va renforcer la carte sanitaire du district de Koungheul. Ainsi, il révèle que la direction régionale de la santé de kaffrine va faire tout à affecter des personnels dans la localité.
Le secrétaire administratif de l'association éducative pour tous ( AÉTO) embouche la même trompette. Pour Elhadji Ibrahima Lom, c'est une nouvelle ère qui s'ouvre en matière de santé avec l'inauguration de ce poste d santé. Jadis, rappelle-il, " pour se soigner, il fallait parcourir des kilomètres. Pendant l'hivernage, avec l'enclavement et la mauvaise état des routes, la situation se complique davantage. Hormis le poste de santé, nous avons construit une école élémentaire depuis 2016, une ferme agricole pour accompagner les femmes afin qu'elles puissent atteindre l'autonomisation sociale, se poursuit le secrétaire administratif de l'AETO. Selon lui, grâce à ces structures, Pape Mor Sarr et ses partenaires ont complètement désengorger cette zone qui était en difficulté en matière d'éducation, de santé et agriculture, a souligné monsieur Lom.
Toutefois, pour accéder au village de Thiongué wolof est un véritable combattant ou un chemin de croix. Situé à moins de six (6) kilomètres de la route nationale en allant vers Koungheul, les routes sont difficiles à cheminer, pour cela, Elhadji Ibrahima Lom appelle aux autorités étatiques de leur venir en aide.
Mamadou Ndiaye
Pour une force de souveraineté continentale. L'Afrique dans les starting blocks?*
La sortie inconvenante et malséante du Président Français Emmanuel Macron suivie de la réplique tranchée et calibrée à la hauteur de l’affront du Premier Ministre Ousmane Sonko est un prétexte idéal pour nous prononcer sur le contexte géopolitique, les rapports de force dans le monde et la position sécuritaire de l’Afrique.
La France serait certainement allemande sans l’apport des forces africaines. C’est notre avis. Elle serait au mieux un État sous influence américaine ou britannique sans la légitimité tirée des territoires africains. Les africains ont payé le prix du sang.
*De Gaulle, Churchill et Roosevelt*
Durant l’occupation allemande de 1940 à 1944, le Général de Gaulle, devant Churchill et Roosevelt ne pouvait se prévaloir d’être le leader incontesté de la France, celle-ci était sous contrôle allemand. Il ne lui restait par conséquent que les territoires africains comme zone d’influence pour avoir une certaine légitimité devant les puissances alliées.
Toutefois, de Gaulle jouera un rôle déterminant pour la souveraineté de son pays.
Churchill jouait à un jeu trouble, quant à Roosevelt, ce serait un euphémisme de dire qu’il ne portait pas spécialement de Gaulle dans son cœur. Celui-ci ne faisait pas son affaire car tenant fermement à l’indépendance totale de la France.
Les américains avaient pour intention de gouverner la France en lui imposant un statut de protectorat, abolissant toute souveraineté y compris celle de battre monnaie suivant les accords de Darlan-Clark de 1942.
S’y ajoute l’intention de Churchill et Roosevelt de se débarrasser de de Gaulle et le faire remplacer par un autre général français Giraud plus malléable à leurs yeux.
Ayant compris que la France n’avait aucune chance de rester souveraine si elle n’était pas elle-même en mesure de se défendre, l’objectif de de Gaulle a été de rétablir l’indépendance de son pays et son affirmation sur la scène internationale en se lançant dans la fabrication d’un arsenal nucléaire (la bombe A (1960) puis la bombe H (1968)), faisant de la France la 4e puissance nucléaire en 1960 après les essais nucléaires de “Gerboise Bleue”…. en Afrique.
*Quelle souveraineté pour l’Afrique ?*
Ce rappel historique est d'autant plus important qu'un parallèle est logiquement tracé entre un général de Gaulle qui a revendiqué et construit la souveraineté de son pays d’une part, et des leaders africains qui exigent la souveraineté de leurs pays mais qui doivent encore la construire ensemble, d’autre part.
Les relations entre Etats sont déterminées par des intérêts stratégiques ou aucune place n’est laissée aux émotions. La réponse africaine ne pourrait donc se limiter à des barouds d’honneur ou des rhétoriques aussi tranchantes soient-elles. Une souveraineté, elle se construit. L’Afrique doit se tenir prête.
Les pays africains doivent se donner les moyens d’assurer leur défense autonome au risque, une nouvelle fois encore, de se faire surprendre par les visées expansionnistes des puissances de ce monde.
“Dans l’histoire, jamais un pays n’a été prêt à se sacrifier pour défendre un autre pays”. Nous ne pouvons et ne devons compter en priorité que sur nos propres forces de défense.
L’émergence économique de l’Afrique devra inéluctablement passer par une réduction graduelle de sa dépendance sécuritaire, une construction d’alliances stratégiques, mutuellement bénéfiques et à terme une totale souveraineté militaire du continent.
Une puissance économique sans arsenal militaire digne d’assurer sa défense n’est qu’une belle brebis bien repue au milieu d’une horde de lions.
Nous abordons un tournant décisif dans les relations politiques mondiales au regard des changements dans les rapports de force :
· En Afrique : exigence des pays africains francophones de voir se retirer les forces militaires françaises de leurs territoires
· Au Moyen-Orient: renversement de Bachar Al Assad en Syrie et prise du pouvoir par Al-Julani, leader du Hayat Tahrir al-Sham (HTS), coup dur pour l’Iran, le Hezbollah avec Israël aux aguets
· En Europe: conflit russo-ukrainien qui prend un autre tournant pour l’OTAN avec l’élection du Président Trump,
· Mais également les sorties récentes de ce dernier concernant le Canada, le Groenland et le Canal du Panama ainsi que la levée de bouclier qui s’en est suivie.
Ces derniers développements bien que semblant loin de nos frontières africaines interpellent directement nos leaders politiques qui ont une responsabilité devant l’histoire.
Si Trump peut se permettre de penser à effacer la frontière entre les Etats Unis et le Canada, un Etat fédéral, l’une des 10 premières puissances économiques de ce monde, et d’en faire un 51e Etat ; et bien que l’idée soit saugrenue, il y a lieu de se poser les bonnes questions.
Il est vrai que les méthodes de Trump sont connues de tous. Jouant à l’intimidateur, ses intentions ne sont pas de mener des négociations diplomatiques, il mène des négociations d'affaires (strictly business). Il menace de manière à peine voilée, cherche à affaiblir son vis-à-vis avant de l’inviter autour d’une table pour discuter. C’est sa méthode. Mais d’autres leaders politiques plus erratiques dans l’histoire sont passés à l’action.
A cela s’ajoute une autre sortie calamiteuse du général Lecointre sur la perte de l’hégémonie française en Afrique et son désir ardent d’engager une mission militaire « humanitaire » et de promouvoir la « démocratie » qui nous rappelle les sombres années des missions civilisatrices.
Les américains ont toujours permis à la France de dérouler leur plan en Afrique, aussi sombre soit-il tant que leurs intérêts stratégiques sont mis en avant et ne sont pas menacés.
La question légitime que l’on peut se poser est de savoir si :
L’Afrique peut assurer elle-même sa propre sécurité dans ce monde de tumultes dominé par les rapports de force et les interets strategiques?
Du moment où la réponse à cette question est négative, il devient urgent pour les Etats africains de travailler rigoureusement et diligemment à construire leur souveraineté sur le plan sécuritaire.
Nous avons eu des forces africaines, forces en attente, forces militaires régionales, mais celles-ci ont fait face à des barrières linguistiques, à un défaut de moyens opérationnels … se faisant parfois financer (comble de l’ironie) par des forces étrangères. Cependant ces défis ne sont pas insurmontables.
Les leaders africains doivent mettre tout en œuvre pour assurer l’inviolabilité future du territoire africain. Une Doctrine de Monroe à l’africaine s’imposera inéluctablement au continent.
Les chances de l’Afrique d’atteindre la souveraineté sont bien minces si elle ne se donne pas les moyens d’assurer elle-même (..) sa propre défense. Les leaders africains sont interpellés.
Bassirou Diomaye Faye, Ousmane Sonko, Assimi Goïta, Ibrahim Traoré tous de la même génération, de même que Abdourahmane Tchani ont une opportunité historique et doivent pouvoir jeter les bases de cette future alliance militaire et… économique. Une alliance inclusive, graduellement trouvant l’adhésion du plus grand nombre de pays africains. De treize colonies à son avènement, la première puissance militaire au monde compte aujourd’hui 50 États.
Le même défi que de Gaulle avait relevé pour la France doit aujourd’hui être relevé par les leaders africains :
L’Afrique “doit être armée elle aussi, de telle sorte qu’aucun Etat ne puisse penser à la tuer sans risquer lui-même la mort”.
Alioune Badara Seck
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Ziara Diakhao Saloum: le comité d'organisation satisfait des engagements de l'État.
Le comité d'organisation de la ziara annuelle de Diakhao Saloum, village situé dans la commune de Boulel, se dit satisfait des engagements pris, ce vendredi, par les services déconcentrés dans la région de kaffrine. Un événement religieux prévu le samedi, 1 février 2025.
Il s'exprimait lors d'une réunion du comité régional de développement (CRD) préparatoire pour cette 45e édition qui va regrouper plusieurs pèlerins venus d'horizons différents du pays et de la sous région. La rencontre a été présidé par le gouverneur de kaffrine, Moustapha Diaw, en présence des Chefs de service régionaux, les forces de défense et de sécurité et le khalife général de la cité religieuse, Mame Gor Ndao.
"Les doléances du comité d'organisation ont porté sur la sécurité, la santé, l'électricité et la distribution de l'eau potable", a énuméré Cheikh Ndao membre du comité d'organisation de la ziara.
Selon lui, les chefs de service de l'hydraulique et flex eau ont promis d'amener des citernes pour la distribution eau. Il en ajoute que les autorités sanitaires vont délocaliser les agents du poste de Boulel à diakhao pour assurer la couverture sanitaire lors de la ziara.
Toutefois, selon le président du comité, Cheikh Ndiaye, différentes activités seront au rendez-vous pour commémorer la journée.
Mamadou Ndiaye
CONTRE L’ACHARNEMENT DU RÉGIME DIOMAYE/SONKO, LE FOUTA DEBOUT POUR DÉFENDRE SON FILS FARBA NGOM
Dieu est grand mais, Farba NGOM, lui, n’est pas petit. Ce jeudi 23 janvier 2025, le Fouta dans son entièreté, s’est levé comme un seul homme pour soutenir son fils dans l’épreuve et ce, lors d’un méga-rassemblement dans ses plate-bandes des Agnams.
Le terrain vague situé en face du forage du village, non loin du domicile de Farba NGOM, s’était révélé trop exiguë pour contenir ce beau monde venu prendre part au grand rassemblement de soutien à l’honneur du deputé-maire des Agnams. Les militants, sympathisants et/ou simples soutiens venus des autres localités comme Agnam Thiodaye, Agnam Godo, Ogo, Bokidiawé, Wendou Bosséabé, Hamady Ounaré, Matam, Thilogne, Nguidjilogne, Ourossogui, Méry, Kanel, Ndioum, Aéré Lao, Ranérou-Ferlo, Guédo-Village, pour ne citer que celles-là. Au rythme des sonorités favorables au porte-étendard de l’Alliance Pour la République (APR) dans le Fouta: Mouhamadou NGOM dit Farba.
Parmi les slogans brandis pour la circonstance, on peut lire: « Touche pas à Farba »; « Fouta derrière son fils »; « Résistance »; « Nous sommes tous Farba », etc. À en croire Sally Birame SECK, un des proches de Farba NGOM: « Le Fouta est plus que debout pour défendre son digne fils Farba NGOM. Nous disons non à l’acharnement ! Aujourd’hui, c’est la base politique de l’édile des Agnams qui s’est levée pour s’ériger en bouclier. Je dois signaler qu’il ya des personnes de mauvaise foi qui entretiennent l’amalgame en parlant d’ethnicisme. Ici, il ya toutes les ethnies, toutes les confréries. Il n’en est rien de tout cela. Nous sonnons la résistance face au régime en place », tonne-t-il.
M. SECK de dénoncer une justice sélective: « Farba Ngom n’a jamais été nommé ministre, DG ou à une quelconque fonction. Donc, il n’a rien à se reprocher. Il est en train de payer pour sa témérité et sa fidélité à l’APR. Nous fustigeons jusqu’à la dernière énergie cette commande politique et invitons la justice à ne pas céder aux desiderata d’hommes incapables de grand-chose. »
La Communauté mouride des Agnams se solidarise
Les talibés mourides du Fouta et, notamment, des Agnams ont aussi marqué leur solidarité à l’honorable député Farba NGOM qu’ils considèrent comme leur bienfaiteur: « Nous sommes de tout cœur avec lui. Au Fouta, nous sommes comme chez nous à Touba, dans le Baol. Le Maire Farba NGOM nous a facilité l’octroi du terrain « Keur Serigne Touba » à Agnam. Il a sorti ses propres moyens pour contribuer à la construction de l’édifice. C’est un homme bon, généreux et qui protège tout le monde. Dans les prochains jours, nous allons, nous aussi, sonner la grande mobilisation pour le soutenir. Ce gouvernement doit aller vers l’essentiel en travaillant pour pouvoir soulager les souffrances du peuple », a dit Badou NDIAYE, commerçant originaire de Touba.
Au cours de ce grand rassemblement, des pontes du défunt régime ont été aussi présents: Amadou Mame DIOP, Abdoulaye Seydou SOW, Mamadou Mory DIAW, Pape Malick NDOUR, Mbaye NDIAYE,
Moussa Bocar THIAM, etc.
Rappelons que le deputé Farba NGOM fait l’objet depuis plus de deux semaines d’une convocation devant le Parquet Judiciaire Financier(PJF) au sujet d’une nébuleuse affaire de 125 milliards.
Mobilisation des ressources en eau: Plus de 46 millions de m³ mobilisés pour raccorder des communes à Kaffrine et Tambacounda.
Ce jeudi, le Dr Cheikh Tidiane Dieye a présidé, à la gouvernance de kaffrine, la première réunion du comité de pilotage du projet de mobilisation des ressources en eau du bassin versant du Nianija Bolong. Le ministre de l'hydraulique et de l'assainissement en a profité pour informer que les travaux vont bientôt démarrer.
Selon lui, ce projet est extrêmement important car il va couvrir plusieurs communes " ce projet est à cheval sur les régions de kaffrine et de Tamba et va toucher une dizaine de Communes et vise à mobiliser des ressources en eau estimé à plus 46 millions de m³ chaque année pour un coût global de 36 milliards FCFA " a souligné Dr Cheikh Tidiane Dieye, en présence du gouverneur de kaffrine, monsieur Moustapha Diaw.
Pour le ministre de l'assainissement et de l'hydraulique, ce comité qui regroupe l'ensemble des parties prenantes, permet au projet de faire une approche sur le secteur primaire notamment l'agriculture, l'élevage, la pêche, la restauration des écosystèmes, car il va avoir un impact dans ce pôle centre.
À en croire à Cheikh Tidiane Dieye, ce pôle centre, comme mentionné dans les nouvelles politiques territoriales, va jouer un rôle déterminant dans ce projet qui va aider à atteindre les objectifs fixés dans ce domaine en rendant disponible plus de douze (12) milles hectares de surfaces cultivables, dixit le ministre Dieye, qui révèle que trente mille jeunes et femmes seront recrutés direct ou indirect pour découler ce projet.
Concernant le démarrage des travaux, Dr Dieye, informe que les entreprises sont en train d'installer leurs chantiers" déjà le processus est lancé, dans les mois à venir nous allons revenir pour le lancement officiel des travaux, car les entreprises sont déjà mobilisées". martelle t-il.
Mamadou Ndiaye
Santé: Kaffrine, vers une érection d'un pôle logistique pour un approvisionnement en médicaments.
Le directeur général de Sen-pharmacie nationale de l'approvisionnement, Dr Seydou Diallo et son équipe ont effectué, ce mercredi, une visite de travail dans la région de kaffrine pour s'enquérir de la situation de la pharmacie régionale d'approvisionnement.
Accueilli par le gouverneur de région, Moustapha Diaw, le directeur régional de la santé, Dr Mbaye Thiam, le chef de service régional de la pharmacie, Dr Seydou Sow se réjouit de l'accueil chaleureux et l'hospitalité du chef de l'exécutif régional, qui selon lui, a promis de leur octroyer un site pour la construction du site.
" Le gouverneur nous a promis de nous octroyer une assiette foncière dans le cadre de nos projets d'ériger dans chaque région pour pouvoir ériger un pôle logistique qui permettra la région de kaffrine de se doter en médicaments également d'avoir des aires de stockage qui sont auc normes" a révélé le directeur général.
Ainsi, il y ajoute que ce pôle logistique va permettre la région d'être autonome et de réduire la dépendance de Kaolack, de Dakar ou autres, sauf s'il y a pas d'urgence.
À en croire à Dr Mbaye Thiam, directeur régional de la santé et de l'action sociale de kaffrine, la disponibilité des médicaments est une importance capitale pour kaffrine qui était en essor.
Mamadou Ndiaye
"Farba Ngom, victime d’un acharnement politique : un appel à la justice équitable"
La coalition Takku Wallu Sénégal (TWS) a tenu une déclaration de presse ce mardi, dénonçant ce qu’elle qualifie d’acharnement procédural et politique à l’encontre de l’honorable député Farba Ngom. Cette situation met en lumière des pratiques qui menacent non seulement l’équité judiciaire, mais aussi l’intégrité des institutions parlementaires.
Un acharnement sans précédent
Farba Ngom, influent député et membre clé de l’opposition, fait l’objet d’une demande de levée de son immunité parlementaire, orchestrée selon la coalition, par des manœuvres politisées au sommet de l’État. L'accusation, initiée par le parquet financier, s'appuierait sur des allégations non étayées, sans fournir à l'intéressé des informations claires et vérifiées sur les faits reprochés.
« Farba Ngom n’a jamais géré de deniers publics, n’a obtenu aucun marché public et ne s’est jamais rendu coupable de faits délictuels. Il est simplement victime de son appartenance politique et de son succès dans la région de Matam », a affirmé un porte-parole de la coalition.
Des violations flagrantes des droits de la défense
La TWS pointe du doigt de graves manquements aux principes fondamentaux du droit. Parmi eux, l’absence de procédure contradictoire, les perquisitions qualifiées d’illégales et une enquête fiscale ciblant les entreprises de Farba Ngom, qu’elle considère comme une tentative d’asphyxie économique. Ces actes, selon les avocats de la défense, violent les règles de loyauté et la présomption d’innocence consacrée par la Constitution.
La coalition accuse également l’exécutif d’intrusion dans les affaires judiciaires, remettant en question l’indépendance des institutions. Elle dénonce une instrumentalisation de la justice, utilisée comme un outil de règlement de comptes politiques.
Une justice sous pression politique
La réforme récente instituant le Pool judiciaire financier, censée renforcer la lutte contre les crimes économiques, est ici perçue comme détournée de ses objectifs. « Cette réforme ne doit pas devenir un prétexte pour sacrifier les droits fondamentaux des citoyens », martèle la coalition.
La TWS appelle les députés à rejeter cette demande de levée d’immunité, jugée « non sérieuse et non sincère », et alerte sur le danger de fragiliser la protection parlementaire, un pilier de la démocratie.
Un appel à la mobilisation internationale
Face à cette situation, la coalition Takku Wallu Sénégal envisage de saisir plusieurs instances internationales, dont l’Union interparlementaire (UIP) et les parlements de la CEDEAO et de la Francophonie. L’objectif est de dénoncer les violations manifestes des droits du député et de préserver l’intégrité des institutions parlementaires au Sénégal.
Un combat pour l’État de droit
La coalition TWS conclut son plaidoyer en appelant à une justice libre, indépendante et impartiale, loin des calculs politiques. « La justice ne peut être une arme de vengeance, mais doit demeurer un sanctuaire de probité et d’équité. »
Farba Ngom, soutenu par son parti et ses partisans, reste ferme dans son engagement à défendre son honneur et à lutter contre ce qu’il considère comme une cabale politique. Ce dossier, au-delà de l’individu, interroge le respect des principes démocratiques et l’avenir de l’État de droit au Sénégal.
M. Touré
Réformes au Sénégal et intégration régionale : une nouvelle ère pour la démocratie et la coopération en Afrique de l’Ouest
Dakar, 22 janvier
La victoire historique de Bassirou Diomaye Faye à la présidence du Sénégal en mars 2024 a ouvert une fenêtre d’opportunités pour des réformes institutionnelles et constitutionnelles tant attendues. Cependant, le chemin vers ces transformations reste semé d’embûches, marqué par des divisions politiques et un contexte régional complexe.
Après une période de tensions entre l’exécutif et un parlement dominé par l’opposition, le Président Faye a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale en invoquant l’article 87 de la Constitution. Les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 ont permis au parti au pouvoir, PASTEF, de remporter une majorité écrasante avec 130 sièges sur 165. Cette victoire renforce les capacités du gouvernement à accélérer les réformes promises, répondant ainsi aux aspirations démocratiques de la population sénégalaise.
Un dialogue inclusif pour des réformes durables
Pour garantir une approche inclusive, l’Association Sénégalaise de Droit Constitutionnel (ASDC) et International IDEA ont relancé leur partenariat afin de réunir acteurs politiques, société civile et intellectuels autour de la table. L’objectif : tirer des leçons des réformes passées et s’inspirer des meilleures pratiques africaines et mondiales pour façonner un avenir institutionnel et constitutionnel solide.
Cette initiative intervient dans un contexte délicat, où les relations tendues entre acteurs politiques et les divisions sociales, exacerbées par les violences électorales, rappellent l’importance d’une démarche consensuelle. L’ambition affichée est d’assurer que les réformes envisagées reflètent les besoins réels des citoyens tout en renforçant la stabilité démocratique.
Sénégal et CEDEAO : l’intégration régionale à l’épreuve des divisions
Sur le plan régional, le Sénégal se positionne en acteur clé pour restaurer l’unité au sein de la CEDEAO, fragilisée par le départ du Burkina Faso, du Niger et du Mali, et leur création de l’Association des États Sahéliens. Ces bouleversements interrogent la viabilité de l’agenda d’intégration régionale face aux défis sécuritaires et politiques.
Les discussions prévues lors du second panel de cette rencontre aborderont le rôle stratégique du Sénégal dans la redynamisation de la CEDEAO. Il s’agira d’évaluer les moyens de préserver la paix, de réformer l’organisation et de promouvoir un constitutionnalisme démocratique solide dans l’espace ouest-africain.
Perspectives pour l’avenir
Les panels mettront en lumière les perspectives de réformes nationales et d’intégration régionale, deux dynamiques intimement liées. Le Sénégal, fort de son leadership, pourrait devenir un modèle pour concilier développement démocratique et intégration régionale, tout en inspirant les autres pays africains à renforcer leurs institutions.
Avec des réformes en cours et une volonté affichée de jouer un rôle central dans la région, le Sénégal semble bien parti pour inaugurer une nouvelle ère de gouvernance inclusive et de coopération régionale. Reste à savoir si ces ambitions sauront surmonter les défis structurels et politiques qui se dressent encore sur la route du changement.
Mamadou Touré
10 millions de cyberattaques en 2024 : Kaspersky alerte sur l'urgence de la cyberhygiène au Sénégal"
Dakar – Un enjeu critique se dessine pour les entreprises sénégalaises : en 2024, Kaspersky a identifié et bloqué plus de 10 millions de cyberattaques visant des organisations locales. Lors d’un atelier de sensibilisation organisé récemment, Gladys Salmout, responsable communication corporate pour Kaspersky en Afrique de l’Ouest, du Centre et du Nord, a partagé les leçons essentielles pour renforcer la cyberhygiène dans le pays.
Une menace en constante évolution
Les cybermenaces au Sénégal prennent des formes variées, mais les plus courantes restent les ransomware, le vol de mots de passe et les attaques à distance, souvent orchestrées par des cybercriminels utilisant des outils sophistiqués comme les deepfakes et l’intelligence artificielle.
Selon Gladys Salmout, ces attaques ne sont pas simplement des tentatives isolées : « En 2024, nous avons enregistré plus de 10 millions d’attaques sur les entreprises sénégalaises via notre Kaspersky Security Network. Ces chiffres sont alarmants et montrent à quel point la cybersécurité doit devenir une priorité nationale. »
Les chiffres derrière l’urgence
Kaspersky, acteur majeur de la cybersécurité fondé en 1997 par Eugène Kaspersky, dispose de bases de données mondialement reconnues pour identifier et bloquer les cybermenaces. Les statistiques issues de leur réseau au Sénégal reflètent une hausse significative des attaques, signalant une multiplication des vecteurs de cybercriminalité.
La clé : une cyberhygiène irréprochable
Pour faire face à ces menaces croissantes, l’atelier de sensibilisation organisé par Kaspersky a mis en avant deux volets essentiels :
1. Les bonnes pratiques pour se prémunir des cyberattaques :
Vérifier systématiquement l’expéditeur d’un email avant de cliquer sur un lien.
Ne pas répondre précipitamment à des demandes suspectes.
Être vigilant face à l’essor des deepfakes et des outils d’intelligence artificielle utilisés par les cybercriminels.
2. Les données chiffrées sur la menace cyber au Sénégal :
Les statistiques mettent en lumière l’importance pour les entreprises et les particuliers d’adopter des solutions robustes de protection.
Une mobilisation nécessaire
Gladys Salmout insiste sur la nécessité d’une mobilisation collective : « Entreprises et particuliers doivent adopter une approche proactive. La cybersécurité, ce n’est pas seulement une question de technologie, c’est aussi une question de comportement. »
Face à des cyberattaques toujours plus sophistiquées, il devient urgent pour le Sénégal de renforcer ses capacités en matière de cybersécurité, tant sur le plan technique qu'humain. Grâce à des initiatives comme celle de Kaspersky, la sensibilisation progresse, mais le combat reste entier.
En 2025, investir dans la sécurité numérique n’est plus une option, c’est une obligation.
M. Touré